
Chaque lundi, L’Usine Nouvelle sélectionne sept bonnes nouvelles industrielles pour démarrer la semaine du bon pied. Aujourd’hui, focus sur l’extension de l’unité de valorisation énergétique portée par Paprec Energies en Anjou, la montée en puissance du nouveau four bas-carbone d’Eqiom à Lumbres, ou encore l’investissement majeur d’ArcelorMittal dans une ligne dédiée à l’acier pour moteurs électriques près de Dunkerque.
Paprec Energies signe un contrat de 753 millions d’euros pour la valorisation des déchets en Anjou
Paprec Energies décroche un contrat de 753 millions d’euros pour moderniser et agrandir l’unité de valorisation énergétique Salamandre, à Lasse, dans l’est du Maine-et-Loire. Le projet prévoit un investissement de 173 millions d’euros pour doubler d’ici à 2030 les capacités de traitement des déchets ainsi que la production d’électricité et de chaleur, grâce à une seconde ligne de four. Le chantier, qui mobilisera jusqu’à 230 personnes, répond aux besoins croissants d’Angers, Tours et du Pays sabolien, et s’inscrit dans une stratégie visant à réduire la mise en décharge et les activités polluantes.
Dans le Pas-de-Calais, Eqiom érige un four nouvelle génération pour réduire ses émissions de CO₂
À Lumbres (Pas-de-Calais), la cimenterie Eqiom avance à grands pas sur la construction de son nouveau four K6, un investissement de 300 millions d’euros visant à moderniser entièrement le site et à réduire de 20% les émissions de CO₂ par tonne de ciment. Le chantier XXL, qui a mobilisé jusqu’à 423 ouvriers et 9000 tonnes d’acier, permettra de passer à un process en voie sèche, bien moins énergivore, et d’augmenter la production de clinker à 1 million de tonnes par an. Cette montée en puissance doit faire du site un exportateur net de clinker et renforcer sa compétitivité. Une seconde phase de décarbonation est déjà envisagée, avec un ambitieux projet de capture et stockage du CO₂ en attente d’autorisations et de financements.
ArcelorMittal investit 500 millions d’euros pour produire de l’acier pour moteurs électriques
ArcelorMittal construit à Mardyck (Nord), près de Dunkerque, une nouvelle ligne dédiée à l’acier électrique, indispensable aux moteurs des véhicules électriques. Le site produira à terme 155000 tonnes par an, soit environ 5 millions de moteurs, et créera 200 emplois, pour un investissement de 500 millions d’euros. Très automatisée, l’installation intégrera des équipements de pointe comme un four électrique à hydrogène. Malgré quelques retards, les premières lignes doivent démarrer fin 2025, avant une mise en service complète en 2027.
Wavin investit 20 millions d’euros dans l’Allier et lance une nouvelle gamme de PVC recyclé
Wavin France modernise en profondeur son usine de Varennes-sur-Allier grâce à un investissement de 20 millions d’euros pour lancer PVC+, une nouvelle gamme de tubes intégrant 10 à 20% de PVC recyclé. Le site s’équipe de lignes d’extrusion et d’injection plus sobres, ainsi que de lignes d’emballage qui seront entièrement robotisées. Avec cette montée en puissance, l’usine produira dès 2026 la majorité des diamètres destinés au marché européen.
Pour soutenir sa croissance à l’export, Tecofi investit 15 millions d’euros dans une nouvelle usine près de Lyon
Portée par la demande des pays du Golfe et des marchés émergents, la PME lyonnaise Tecofi investit 15 millions d’euros pour construire une usine de 16000 m² à Corbas (Rhône), livrée début 2027. Le site permettra d’internaliser des productions jusqu’ici sous-traitées et entraînera une soixantaine de recrutements. Soutenue par Bpifrance et la région Auvergne-Rhône-Alpes, Tecofi renforce ainsi sa capacité industrielle et ses ambitions internationales. Déjà exportatrice à 80%, l’entreprise vise désormais le marché américain et un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros à l’horizon 2030.
Meubles : Celio investit, Gautier rebondit
Malgré un marché du meuble en repli, deux acteurs français montrent un net rebond industriel. Meubles Celio investit 10 millions d’euros dans une nouvelle ligne d’usinage entièrement automatisée, lui permettant d’augmenter sa capacité de production de 40% et de se développer sur de nouveaux marchés comme l’hôtellerie et les Ehpad. De son côté, Gautier sort de redressement judiciaire grâce à un plan de financement de 14 millions d’euros et relance sa stratégie de diversification, notamment dans l’agencement sur mesure. Soutenu par une quinzaine d’investisseurs, le fabricant réduit sa voilure pour repartir sur des bases solides, avec de nouvelles ouvertures de magasins prévues en France.
CST passe à la vitesse supérieure avec un nouveau site de production ultrasécurisé dans les Yvelines
Crime Science Technology a déménagé sa production dans un nouveau site ultrasécurisé de 1500 m² à Élancourt (Yvelines), où il a investi 5 millions d’euros pour renforcer ses capacités industrielles. L’entreprise y augmente sa production de molécules complexes et d’encres de sécurité destinées aux documents d’identité et aux billets de banque. Ce site vise l’obtention de la certification Intergraf et doit accompagner la croissance de CST, qui prévoit d’augmenter ses effectifs de 50% en dix-huit mois. Avec des clients comme Thales, des États et des institutions internationales, CST entend désormais «changer de dimension» et répondre à une demande mondiale croissante.


