
La fatigue est le cauchemar des pièces mécaniques, à l’origine de «70 % des cas de rupture des pièces en service», d’après Sylvain Calloch, enseignant-chercheur en mécanique à l’Ensta. Pour mieux anticiper la casse, l’école d’ingénieurs s’est associée à Safran dans un laboratoire commun, Icare.
Leur angle d’attaque ? La chaleur. Alors que les études sur la fatigue sont classiquement réalisées en appliquant une contrainte à un matériau des milliers, voire des millions de fois, les chercheurs de l’Ensta se tournent vers la méthode dite d’auto-échauffement sous sollicitation cyclique. «Lorsque le matériau est soumis à une contrainte, sa température augmente», détaille Sylvain Calloch.
Les chercheurs parviennent à établir un lien entre signature thermique et phénomène de fatigue. La durée de vie du matériau peut alors être mieux anticipée, permettant de mieux dimensionner les pièces et d’améliorer leur sécurité.
Vous lisez un article de L’Usine Nouvelle 3748 – Novembre 2025


