Une Parisienne tombée amoureuse des montagnes dirige, depuis le mois d’août, la laiterie Danone de Saint-Just-Chaleyssin (Isère), la plus importante du groupe pour la production de Danette, à une trentaine de minutes de Lyon (Rhône).
À 46 ans, c’est le premier poste de direction de site pour Béatrice Lobadowsky. L’ingénieure Mines Paris (2002) a fait toute sa carrière au sein du géant mondial de l’agroalimentaire en région parisienne, à la supply chain de la laiterie de Ferrières-en-Bray (Seine-Maritime) et au siège, avec une parenthèse au Nigeria pour suivre son conjoint, aussi ingénieur des mines. Jusqu’à l’été 2025, elle manageait la performance des sources Évian. «C’est une mission transversale qui ne s’impose pas, mais qui s’accompagne dans tous les services», résume cette mère de trois enfants. Pour y parvenir, elle s’est appuyée sur le TPM (Total productive maintenance), un outil inspiré des méthodes japonaises et développé par Procter & Gamble. Forte de cette expertise, qu’elle aurait pu décliner à l’échelle du groupe, elle a préféré «rester dans l’opérationnel», et accessoirement près des montagnes, où elle s’évade.
Diriger une usine qui fournit deux Danette sur trois, ce n’est pas seulement s’assurer que 40000 pots sortent bien chaque heure. C’est aussi veiller sur les 320 éleveurs laitiers partenaires et sur les 300 salariés, qui tournent en 3×8, sept jours sur sept. Il faut aussi représenter Danone dans l’environnement local, prévoir les prochains investissements.
«C’est stimulant», souffle cette passionnée de trail et d’endurance. Elle fait partie des cadres féminins à avoir bénéficié du programme de mentorat de Danone. Ainsi, cette discrète matheuse a ouvert les yeux sur les barrières non dites qu’il faut lever pour «aller chercher des postes auxquels l’on ne pense pas».
Vous lisez un article de L’Usine Nouvelle 3748 – Novembre 2025
