Dernière ligne droite pour la construction par Air Liquide de Normand’Hy, la plus puissante unité de production d’hydrogène bas carbone en Europe, près du Havre, en Seine-Maritime. Les bâtiments sont déjà construits sur un ancien terrain agricole de 29 hectares. Ils accueilleront les deux unités d’électrolyse, de 100 MW chacune, et ceux destinés à la mise sous pression, la purification et l’injection dans le réseau hydrogène d’Air Liquide de 30 km.
Neuf des douze modules d’électrolyse de 11,7 MW avaient déjà été livrés fin septembre par Siemens Energy, partenaire d’Air Liquide dans l’hydrogène décarboné, depuis leur nouvelle gigafactory commune de Berlin, en Allemagne. Le poste électrique de 225 kV construit par RTE a été raccordé en juin 2025. Comme prévu, la mise en service de Normand’Hy devrait avoir lieu courant 2026. Mais elle sera «progressive», prévient Rahim Salemkour, le directeur du projet Normand’Hy chez Air Liquide.
D’abord, parce qu’il s’agit d’une première à cette échelle. Pour le moment, Air Liquide n’a que deux unités d’électrolyse de 20 MW en opération, au Canada et en Allemagne. Ensuite parce que le groupe industriel doit encore trouver des débouchés. Entre l’accord avec TotalEnergies, qui veut décarboner sa raffinerie de Gonfreville-l’Orcher, aussi en Seine-Maritime, et les besoins de la flotte de taxi Hysetco, seules 55 % des 28 000 tonnes produites par an ont trouvé preneur.
Vous lisez un article de L’Usine Nouvelle 3748 – Novembre 2025
