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Spark Cleantech lève 30 millions d’euros pour industrialiser sa technologie de plasmalyse du méthane

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Lu il y a 4 minutes



Ce 4 décembre, Spark Cleantech annonce la finalisation d’une levée de fonds en série A à hauteur de 30 millions d’euros. Cela va permettre à la start-up francilienne, née en 2022 du CNRS et de CentraleSupélec, d’accélérer l’industrialisation de sa technologie de plasmalyse pulsée du méthane pour décarboner l’industrie lourde. La commercialisation des premiers modules de production est prévue pour 2027.

La deeptech Spark Cleantech continue d’attiser les curiosités. Ce 4 décembre, la start-up annonce avoir empoché 30 millions d’euros lors d’une levée de fonds en série A, mené par 360 Capital et Taranis, avec les participations du Fonds Ile-de-France Réindustrialisation et de Asterion Ventures. La start-up francilienne, installée dans les laboratoires de CentraleSupélec à Gif-sur-Yvette (Île-de-France), développe un procédé de dissociation du méthane en hydrogène et en carbone. « On va précipiter d’un côté le carbone sous forme de poudre solide qu’on va transformer en matériau industriel, tandis que l’hydrogène va servir d’énergie décarbonée », explique Patrick Peters, cofondateur et PDG de l’entreprise. « Grâce à cette levée de fonds, nous allons pouvoir réaliser un premier module de production que nous pourrons ensuite démultiplier. L’ambition, c’est, à partir de 2027, de pouvoir lancer les premières installations industrielles », complète-t-il.

Un module standardisé

« Notre première cible, c’est le secteur de la chaleur industrielle, d’ailleurs extrêmement complexe à décarboner », rappelle Patrick Peters. L’essentiel des fours des industries métallurgiques, par exemple, utilise aujourd’hui du gaz naturel, comme du méthane, pour fonctionner. Ces fours rejettent ainsi d’importantes quantités de CO2 lors de leur fonctionnement. Spark Cleantech branche son module entre le réseau de gaz et le four industriel, puis fait passer le méthane dans des cellules à arc électrique à très haute tension. Avantage majeur de cette approche en amont, d’après Patrick Peters : il est possible de standardiser la conception des modules. « L’objectif, c’est d’avoir un produit très standardisée, et sans adaptations selon les secteurs d’application à effectuer. »

Des premiers partenaires identifiés

Les arcs électriques du module de Spark Cleantech permettent, sans les chauffer, de casser des molécules de méthane en molécules de dihydrogène, qui serviront de source d’énergie aux fours industriels, et de carbone. Ce dernier est récupéré sous forme de noir de carbone, réutilisable ensuite par différents secteurs : automobile, batteries et chimie des polymères en tête. Un moyen innovant de réduire le coût de l’opération, d’après Patrick Peters : « Ce que nous cherchons à développer, c’est une approche de création de valeur. C’est-à-dire que l’on souhaite réussir à créer de la valeur qui permet de financer la décarbonation ». L’entreprise a effectué des premiers tests sur le carbone récupéré en fin de son processus de plasmalyse et vise désormais à augmenter la taille des échantillons testés. Les premiers partenaires industriels, français comme européens, se sont positionnés.

Fin 2024, Spark Cleantech avait inauguré un premier démonstrateur industriel. Depuis, la start-up a atteint tous ses objectifs, se félicite Patrick Peters. « Nous avons réussi à faire fonctionner notre pilote sur une dizaine d’heures en continu. Désormais, l’objectif est d’en augmenter la taille pour se rapprocher de l’industrialisation. Nous souhaiterions pouvoir produire une tonne d’hydrogène par jour. » Spark Cleantech se donne désormais un an pour mettre sur pied un module de production de taille industrielle, avant d’entamer la phase de commercialisation.



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