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AWS lance des “frontier agents” et un service d’évaluation d’agents IA en conditions réelles à sa conférence re:Invent 2025

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Lu il y a 9 minutes


Le géant du cloud affiche 132 milliards de dollars d’ARR pour son activité de cloud computing cette année. Mais le sujet qui a le vent en poupe est de toute évidence l’agentique. Avec un million de développeurs présents sur son service AgentCore, il fallait se douter qu’un certain nombre d’améliorations seraient à prévoir de ce côté. Et tout ce qui touche de près ou de loin aux agents bénéficie également de mises à jour.

La première journée de re:Invent est sur le point de se terminer, mais les annonces continuent de pleuvoir. AWS met le paquet sur l’intelligence artificielle, et plus exactement, l’agentique.

Vos agents ne sont pas assez autonomes ? Le géant du cloud a la solution avec ses “frontier agents”. Ils ne sont pas assez bien encadrés ? Bedrock AgentCore apporte toutes les fonctionnalités de politique, d’évaluation et de mémoire. Le code et les applications méritent un bon nettoyage ? Faites appel au service Transform. Les expériences client manquent de fluidité ? Connect est là pour rendre l’interaction plus naturelle et applique même le concept d’observabilité aux agents créés. Retour sur une kyrielle d’annonces faites pour séduire les entreprises, les prendre par la main et les emmener dans le merveilleux monde de l’agentique.

Les “frontier agents”, capables de travailler seuls pendant plusieurs heures

Le terme est un brin provocateur. AWS a dévoilé ce 2 décembre ses premiers agents “frontier”, une nouvelle catégorie d’agents IA qui sont à la fois autonomes, peuvent accomplir un très grand nombre de tâches et peuvent aussi travailler pendant des heures, voire des jours, sans intervention. Ils sont au nombre de trois et ce chiffre devrait rapidement croître.

Le premier d’entre eux, Kiro Autonomous Agent (disponible dans l’IDE de vibe coding Kiro d’AWS), agit comme un développeur virtuel pour votre équipe. Il se démarque par sa capacité à garder le contexte en mémoire d’une session à l’autre, de façon permanente. Et s’appuie sur différents modèles qu’il sélectionne en fonction des besoins.

Le second, AWS Security Agent, est en quelque sorte un consultant en sécurité. Il sécurise vos applications de manière proactive, par exemple en faisant du pen-testing. Le troisième, appelé AWS DevOps Agent, gère vos opérations en faisant le tri dans les incidents, assignant les priorités et aidant à leur résolution. Tous trois sont disponibles en preview dans un premier temps.

Définir des limites claires avec Bedrock AgentCore

Déployer des agents oui, mais à condition qu’ils respectent certaines règles de l’entreprise. Justement, AWS a la solution avec Amazon Bedrock AgentCore : passée d’un lancement public initial en juillet 2025 à une disponibilité générale en octobre dernier, sa plateforme agentique intègre aujourd’hui une salve de fonctionnalités supplémentaires en matière de politique, d’évaluation et de mémoire.

Deux nouveautés sont mises en avant ce jour. La première, Policy – disponible en version préliminaire – permet aux équipes de définir des limites claires pour les actions des agents en utilisant le langage naturel. La seconde, Evaluations, simplifie la surveillance du comportement des agents avec 13 évaluateurs préconfigurés pour des points tels que la précision et la sécurité, en échantillonnant en continu les interactions en direct pour déclencher des alertes en cas de baisse de performance.

“Avec AgentCore, on recrée un modèle de déploiement de code”commente Sébastien Stormacq, évangéliste pour AWS. “C’est toute une famille de services : il y a Runtime qui est un environnement d’exécution pour faire tourner des agents de façon extrêmement isolée. On déploie son code, on ne se soucie pas de l’infrastructure. Autour, il y a toute une série de services qui sont périphériques : Memory, Identity, Observability, Code interpreter, Managed browser et Gateway“, rappelle-t-il. Et depuis ce jour, deux fonctionnalités supplémentaires s’ajoutent donc à la liste.

Transform Custom, un service pour moderniser code et applications

“La plupart des organisations consacrent 30% du temps de leurs équipes à la dette technique — un travail manuel de modernisation qui détourne des ressources précieuses de l’innovation », estime AWS. En ce sens, le géant du cloud avait annoncé en preview à AWS re:Invent 2024 un service alors présenté sous le nom de “Amazon Q Developer transformation capabilities”, qui ciblait le les vieilles applications VMware, mainframe et .NET.

Matt Garman, CEO d'AWS, évoquant la dette technique des entreprises.AWS
Matt Garman, CEO d’AWS, évoquant la dette technique des entreprises.

Passé à une disponibilité complète en mai dernier, avec un changement de nom au passage pour Transform, le service est, selon AWS, capable d’accélérer les migrations et modernisations avec des gains de productivité de l’ordre de 4x (jusqu’à 80x pour VMware). La conférence de cette semaine est l’occasion pour la firme de procéder à une mise à jour avec l’introduction de Transform Custom, doté de capacités agentiques et capable de transformer “n’importe quel morceau de code”.

Cela inclut des changements de versions (ex : mises à niveau de Java, Node.js et Python), des passages d’un langage à un autre, des changements de runtime ou des modifications architecturales profondes. Il s’adapte au contexte spécifique des entreprises à l’aide d’exemples de code, de documentation et de commentaires de développement. Il est disponible en ligne de commande et via une interface web.

A titre d’exemple, le service peut désormais gérer la modernisation complète des environnements Windows, couvrant les applications .NET, SQL Server, les frameworks d’interface utilisateur et les couches de déploiement, éliminant jusqu’à 70% des coûts de maintenance et de licences, selon les estimations d’AWS. Des entreprises comme Air Canada utilisent déjà ce service pour moderniser des fonctions anonymes en quelques jours, avec une réduction annoncée de 80% du temps et des coûts par rapport à une migration manuelle.

Connect, le principe même de rendre l’expérience client naturelle

AWS est aussi revenu sur son outil omnicanal Amazon Connect pour le service client. Déjà très puissant, il propose désormais des interactions vocales naturelles grâce à ses modèles avancés (notamment Nova 2 Sonic). Parmi les nouveautés sont également citées des fonctionnalités de self-service agentique permettant aux agents de comprendre, raisonner et agir sur les canaux vocaux et de messagerie, ainsi que la prise en charge de services tiers comme Deepgram et ElevenLabs.

Et il ne s’agit pas seulement d’automatiser les interactions, l’IA aide aussi les conseillers humains. Concrètement, pendant que ces derniers échangent avec les clients, Amazon Connect analyse le contexte de la conversation et le sentiment du client, non seulement en suggérant les prochaines étapes, mais aussi en accomplissant activement des tâches comme la préparation de documents et la gestion des processus courants.

Personnaliser oui, mais tout en gardant le contrôle

Enfin, toujours dans un souci de personnalisation, AWS a intégré dans Amazon Connect des recommandations produits basées sur l’IA qui transforment les conversations en opportunités d’engagement plus profond (et de transformation business), le tout en combinant les données de navigation en temps réel avec l’historique client.

Enfin, AWS n’oublie pas certains fondamentaux : l’observabilité, les tests et les évaluations des performances des agents IA. Le message est clair : déployer des agents IA à grande échelle est tout à fait possible, dans un cadre sécurisé avec une visibilité et toujours un contrôle sur chaque interaction client.



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