
La société de chimie verte, à l’origine du procédé de recyclage enzymatique du PET, s’est accordée avec son partenaire Zhink. Ce dernier obtient une licence exclusive de trois ans pour l’exploitation de la technologie en Asie.
Il y a un mois, Carbios annonçait avoir conclu un accord avec Wankai New Materials, filiale du groupe chinois Zhink, pour démarrer la construction d’une usine de recyclage de polyéthylène téréphtalate (PET) d’une capacité annuelle de 50 000 tonnes, en Chine. L’occasion pour la société de chimie verte de pouvoir mettre en œuvre son procédé de valorisation de ce plastique par voie enzymatique alors que son usine de Longlaville, en Meurthe-et-Moselle, n’est toujours pas érigée.
L’accord avec Zhink est désormais bouclé. Les deux parties ont signé aujourd’hui, 2 décembre, le pacte d’actionnaires de leur société commune, dédiée à la construction et à l’exploitation de cette première usine. Wankai en sera l’actionnaire majoritaire à hauteur de 70% du capital, les 30% restants étant détenus par Carbios.
Endettement
Le financement de la construction de l’usine dont le montant est évalué à 115 millions d’euros, sera assuré à hauteur de 30 % par des capitaux propres et pour la partie restante par de l’endettement, l’ensemble de la dette étant garantie par Wankai. L’usine sera située à Haining, dans la province du Zhejiang, au sud de Shanghai, sur un site mis à disposition par Wankai, déjà équipé des infrastructures nécessaires.
La construction devrait débuter au cours du premier trimestre 2026, avec pour objectif une mise en service d’ici le premier trimestre 2027. Comme prévu lors de l’annonce, il y a un mois, Carbios octroiera à son partenaire un contrat de licence pour l’exploitation de la technologie. La société clermontoise s’engage également à licencier exclusivement sa technologie de dépolymérisation du PET en Asie à Wankai pour une durée de trois ans, sous réserve de signer avec ce dernier des licences d’au moins 100 000 tonnes annuelles. De son côté, Wankai s’est engagé à souscrire, avant le 2 juin 2026, à une augmentation de capital d’un montant de 5 millions d’euros chez Carbios.
Décidément, les contreparties pour le Français sont importantes. Mais a-t-il vraiment le choix alors que son objectif prioritaire est de démontrer la validité industrielle de son procédé ? Affaire à suivre…


