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Carmat et son cœur artificiel reprennent l’aventure avec un plan de financement de 110 millions d’euros

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Lu il y a 3 minutes



L’entreprise francilienne de medtech Carmat va finalement être reprise par le président de son conseil d’administration, Pierre Bastid, associé à Santé Holding, lesquels prévoient un financement de 110 millions d’euros. 88 salariés seulement poursuivront l’aventure.

Le tribunal des affaires économiques de Versailles a finalement donné, lundi 1er décembre, son accord pour la seule et dernière offre de reprise de Carmat, portée par l’homme d’affaires Pierre Bastid, actionnaire historique et actuel président du conseil d’administration. L’entreprise, qui conservera son nom, va pouvoir reprendre le développement de son cœur artificiel, la prothèse Aeson, après sa mise en redressement judiciaire en juillet.

110 millions d’euros d’investissement

Selon un porte-parole, le feu vert judiciaire prononce «la liquidation de la société sous sa forme actuelle et sa reconstitution», avec de nouveaux actionnaires. Carmat SA devient ainsi Carmat SAS, sous le contrôle de la société Lohas de Pierre Bastid et de Santé Holding, qui détenaient chacun 17% de Carmat. Devenus propriétaires, ces deux actionnaires historiques prévoient un plan d’investissement de 110 millions d’euros, «dont 10 millions d’euros disponibles immédiatement et 20 millions d’euros dès le début de l’année 2026», selon un communiqué publié le 2 décembre.

88 salariés repris seulement

L’offre propose la reprise de 88 salariés de Carmat, sachant que les effectifs s’élevaient à environ 180 fin 2024… mais ont déjà été réduits ces derniers mois. Les actifs sont également repris, comme l’usine au Bois d’Arcy (Yvelines) ainsi que la «très grande majorité des contrats», toujours selon le communiqué, sans plus de précision. Les nouveaux propriétaires évoquent aussi une stratégie centrée sur l’accès au marché américain, pour lequel Carmat visait initialement une entrée sur le marché à l’horizon 2028.

En Europe, il est prévu la mise en place d’un essai clinique à horizon deux à trois ans pour «l’indication de thérapie de destination». Ce qui laisse supposer que Carmat, dont le cœur artificiel est aujourd’hui approuvé en Europe comme un pont à la transplantation – donc une solution provisoire avant une greffe – pourrait devenir une solution thérapeutique définitive, comme cela était visé dès la création de la société en 2008.

Radiation des actions de Carmat d’Euronext Growth

Cette reprise de Carmat entraîne le retrait de sa cotation en bourse, quinze ans après son introduction. Suspendu sans discontinu depuis le 24 septembre, le cours est resté figé à 0,099 euros par action, très loin du record de 175 euros atteint en 2011. Selon le communiqué de Carmat, il est prévu «la radiation de ses actions actuellement cotées sur Euronext Growth». Donc une perte sèche pour tous les actionnaires actuels.



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