Brestoise et chimiste de formation, Bénédicte Jézéquel a cofondé en 2001 Silvadec, pionnière du bois composite en Europe, avant de faire de l’entreprise une PME de 35 millions d’euros de chiffre d’affaires et une centaine de salariés. Elle pousse plus loin son engagement bas-carbone avec la création d’une usine de plastique recyclé dans le Morbihan.
La Brestoise d’origine est née un peu trop tôt. Bénédicte Jézéquel, la présidente de Silvadec, le fabricant de bois composite implanté à Arzal (Morbihan), l’affirme : «Si j’étais née trente ans plus tard, j’aurais suivi la voie du développement durable.» Née en 1967, la Bretonne s’est tournée vers la chimie. Diplôme d’ingénieure de cette spécialité en poche, elle commence sa carrière aux États-Unis avant de poursuivre dans une filiale française du britannique British Vita. À la fin des années 1990, lors de la visite d’une des filiales américaines de Vita, elle «découvre le bois composite, une technologie encore inexistante en Europe», mélange de sciure de bois et de plastique. En 2001, elle cofonde Silvadec avec Philippe Crez.
Cette société compte aujourd’hui une centaine de collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros. Rapidement, Bénédicte Jézéquel cherche à réduire l’empreinte carbone du fabricant d’aménagements extérieurs en composite. C’est ainsi qu’est créée, en 2023, Heuliad, une entreprise de plastique recyclé, répartie à parts égales entre Silvadec et le groupe Cairn, spécialiste de la valorisation des déchets plastiques. La première usine de plastique recyclé d’Heuliad a été inaugurée en septembre, à Elven (Morbihan). Des 20 000 m² de surface, dont la construction a coûté 14 millions d’euros, sortiront 10000 tonnes de plastique recyclé par an. Bénédicte Jézéquel espère que l’usine fournira 100% de la matière première de Silvadec, à l’horizon 2030. En attendant, «elle devrait en fournir assez rapidement 25 %». De quoi réaliser son vœu de faire de Silvadec, une «ETI leader du bois composite bas carbone».
