
La firme de Mountain View retire sa plainte antitrust contre son rival Microsoft pour s’aligner sur la nouvelle démarche de la Commission européenne. Cette dernière a décidé d’examiner les pratiques du secteur du cloud dans un cadre plus large.
Google a discrètement mis à jour son billet du 25 septembre dernier pour annoncer le retrait de sa plainte déposée contre Microsoft devant la Commission européenne. Mais ce retrait n’est en rien un apaisement.
Les accusations sont maintenues
Giorgia Abeltino, responsable des affaires publiques de Google Cloud Europe, insiste : “nous soutenons pleinement les arguments exposés dans le billet ci-dessous”. Autrement dit, Google retire la procédure, pas les accusations.
En effet, la société continue d’accuser son rival de verrouiller ses clients sur son cloud Azure, d’imposer des surcoûts pouvant atteindre 400% lorsqu’ils souhaitent exécuter leurs licences Windows Server sur des clouds concurrents, et de restreindre artificiellement la portabilité des logiciels pour les entreprises européennes.
Bruxelles change de stratégie
Ce retrait est une réponse à un changement de stratégie opéré par la Commission européenne. Le 18 novembre 2025, l’institution bruxelloise a ouvert un processus séparéplus vaste, visant à examiner l’ensemble des pratiques problématiques du cloud, et pas seulement le litige Google-Microsoft.
Plutôt qu’un traitement individuel de la plainte, la Commission a choisi une approche sectorielle dans le cadre des investigations sous le Digital Markets Act (DMA), des analyses sur la concentration du marché du cloud en Europe ainsi que des travaux sur la portabilité et l’interopérabilité.
Ainsi, pour Google, maintenir une plainte parallèle devenait redondant. En se retirant de la procédure, il évite d’être le seul en première ligne, donne plus de poids politique aux accusations et renforce l’idée selon laquelle le problème dépasse ses seuls intérêts commerciaux.


