
La nationalisation d’ArcelorMittal a été votée en première lecture par l’Assemblée nationale jeudi 27 novembre. Dix sites du premier sidérurgiste de France sont concernés par la loi soutenue par la gauche. Pour être adopté, le texte doit encore passer devant le Sénat.
Tard dans la soirée de jeudi 27 novembre, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture la loi visant à nationaliser une partie des activités française d’ArcelorMittal. Proposé par La France insoumise (LFI) à l’occasion de sa niche parlementaire, le texte a été adopté avec 127 voix pour de la gauche et 41 contre, dont le camp présidentiel. Le Rassemblement national s’est quant à lui abstenu, après avoir été accusé d’obstruction pour avoir déposé un grand nombre d’amendements retardant le vote.
Neuf usines et un centre de R&D concernés
« Victoire historique» pour la gauche, ce vote est encore loin d’acter définitivement une reprise par l’Etat du groupe. La mesure doit ensuite passer l‘épreuve du Sénat, majoritairement à droite et au centre. La nationalisation du premier sidérurgiste de France est chiffrée à environ 3 milliards d’euros par les rapporteurs de la loi, pour une partie seulement des activités du groupe en France. Sont concernées ses sept usines dans le nord, deux usines d’ArcelorMittal Méditerranée dans le sud, et le centre de recherche de Maizières-lès-Metz, en Moselle.
Chez les salariés, dont environ 300 ont manifesté devant l’Assemblée nationale ce jeudi, le projet est poussé par la CGT, premier syndicat représentatif du sidérurgiste. Il ne fait pas pour autant l’unanimité chez les autres syndicats, qui s’inquiètent d’une «fausse bonne idée». Le gouvernement, défavorable à cette nationalisation, voit une solution du côté de l’Union européenne. Le plan acier de Bruxelles, donc la présentation est prévue début décembre (le 3 ?), est hautement attendu.


