
Octobre 2025
Huile de palme – Malaisie
21 Novembre 2025
À plus court terme, le ministre a confirmé que le gouvernement pourrait «regarder de manière sérieuse des amendements» visant à baisser les accises sur l’électricité. «Si vous les baissez, c’est une baisse de la facture, mais il faut la financer», a-t-il toutefois averti, écartant une baisse de la TVA sur l’électricité, jugée trop coûteuse : «Ça coûte une fortune et ça ne sert à rien».
Le même jour, Agnès Pannier-Runacher ancienne ministre et nouvelle députée, elle aussi, détaillé plusieurs pistes. Ces propositions n’engagent qu’elle et ne constituent pas, à ce stade, la position officielle du gouvernement. Elle estime que la priorité doit aller à la baisse du coût de production : «Si le prix auquel EDF produit baisse, tout le monde est gagnant». Elle plaide à la fois pour une exploitation maximale du parc nucléaire, pour le développement des projets renouvelables les plus compétitifs, pour la sortie progressive des contrats les plus anciens, plus onéreux, et pour une meilleure optimisation des réseaux. Sur la fiscalité, elle appelle explicitement à une baisse des accises pesant sur l’électricité et défend un rééquilibrage avec le gaz, mettant en avant un déséquilibre qu’elle juge aberrant : «Les accises sont d’environ 18 euros par MWh sur le gaz et 36 euros sur l’électricité», soulignant que ce différentiel pénalise une énergie largement décarbonée au profit d’un combustible importé. Selon elle, la réforme peut être conduite de manière progressive afin de tenir compte des ménages chauffés au gaz.
Pour les entreprises, elle plaide pour la construction d’une offre de contrats spécifiques, sur le modèle de ce qui existe déjà pour les industriels électro-intensifs et les centres de données, afin de sécuriser à la fois les prix pour les clients et les recettes pour EDF. Elle juge que ces accords de long terme permettraient de soutenir la compétitivité industrielle sans fragiliser l’énergéticien public. Mais les entreprises industrielles les plus gourmandes en électricité ont déjà été exemptées d’accises depuis janvier 2024, et ce, jusqu’en janvier 2026. Elle met également en avant la nécessité d’un véritable plan d’électrification de l’économie, afin de tirer parti des « avantages physiques» de l’électricité, qu’elle juge trois fois plus efficiente que les technologies thermiques. Elle reconnaît toutefois que le basculement vers la voiture électrique ou les pompes à chaleur suppose des investissements lourds pour les ménages et les entreprises, qui devront être accompagnés pour que la transition soit socialement acceptable.
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