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La start-up Vocca lève 4,7 millions d’euros pour sa réceptionniste IA dédiée à la santé

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Lu il y a 4 minutes



La start-up française Vocca annonce ce 25 septembre 2025 avoir bouclé sa première levée de fonds de 4,7 millions d’euros. L’opération a été menée par Speedinvest et Firstminute Capital. Kima Ventures, FJ Labs, Sequoia Scout, ainsi que plusieurs business angels, dont les fondateurs d’Alan, Datadog, Deel, Jellysmack et Mistral, y ont également participé.

Avec sa technologie d’assistant vocal, Vocca souhaite désengorger les standards téléphoniques des établissements de santé et cabinets médicaux, améliorer l’accessibilité aux soins et libérer du temps aux secrétaires médicales.


Le télésecrétariat, un gros poste de dépenses


Avec 70% des rendez-vous médicaux encore pris par téléphone, la gestion des appels reste un point névralgique des établissements de santé. « 40% des médecins utilisent un télésecrétariat humain, qui fait partie de leurs cinq plus gros postes de dépense« , souligne Eliott Hoffenberg, CEO et co-fondateur de Vocca, interrogé par L’Usine Digitale. Résultat : délais d’attente, appels perdus et patients mécontents.

Pour répondre à ces problématiques, Vocca propose une « secrétaire virtuelle » disponible 24h/24, spécialisée par discipline médicale et intégrée aux logiciels métiers. « Nous résolvons plus de 80% des demandes, sans attente téléphonique et sans intervention humaine« , assure Eliott Hoffenberg.

L’IA est capable de reconnaître des termes complexes comme « DMLA » (dégénérescence maculaire liée à l’âge, soit une maladie dégénérative de la rétine qui peut conduire à la cécité) ou « GRI« , de proposer intelligemment des créneaux horaires et de détecter des situations d’urgence pour les transférer ou notifier une équipe.


Des modèles open source principalement


Pour développer son agent vocal, Vocca s’appuie sur une combinaison de modèles open source, adaptés aux contraintes du monde médical. « Nous utilisons des modèles de transcription, comme Whisper |système de reconnaissance vocale d’OpenAI, ndlr]que nous entraînons sur le vocabulaire médical« , détaille le CEO.

L’architecture repose ensuite sur des grands modèles de langage, associés à « une infrastructure agentique« . Celle-ci permet d’orchestrer plusieurs agents spécialisés, chacun étant dédié à une tâche spécifique : compréhension des motifs de rendez-vous, reconnaissance des noms de famille, proposition des créneaux ou encore gestion des cas d’urgence.

La solution est déjà utilisée par plus de 2000 praticiens et a traité plus de 4 millions d’appels, affirme Eliott Hoffenberg. Dans certains centres hospitaliers, le taux de réponse aux appels est passé « de 30% à 100% grâce à l’IA« , précise-t-il.


Une énorme demande


Cette première levée de fonds doit permettre à Vocca de renforcer ses effectifs et de déployer sa technologie à grande échelle. « Nous constatons une demande énorme. L’objectif est d’équiper plus de 10 000 praticiens d’ici 2026 et de développer des flux spécialisés pour chaque discipline médicale« , indique Hugo Danet, CTO et co-fondateur.

La société a déjà dépassé le million d’euros de chiffre d’affaires et vise 5 millions en 2026. Composée d’une quinzaine de collaborateurs, elle souhaite atteindre une trentaine de personnes d’ici janvier 2026.

Si plusieurs start-up françaises se positionnent aussi sur l’automatisation des standards médicaux, Vocca revendique une longueur d’avance. « En IA spécialisée, il n’y en a pas beaucoup. Notre avantage, c’est l’intégration profonde aux logiciels médicaux et la spécialisation par discipline. Sans cela, une IA vocale reste hors sujet« , affirme Eliott Hoffenberg.

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