Moins d’une semaine après avoir averti l’Union africaine (UA) que le Soudan du Sud était au bord de la guerre civile, le personnel supérieur des Nations Unies (ONU) du pays s’est répété alors que les rapports du premier vice-président Riek Machar sont détenus ont fait surface.
Dans un communiqué, président par intérim du Comité des relations étrangères du Soudan du Mouvement de libération du peuple (SPLM-IO), Reath Muoch Tang, a déclaré que le ministre de la Défense et chef de la sécurité nationale accompagnait un convoi de plus de 20 véhicules lourdement armés, qui entraient avec force la résidence de Machar. Là, ses gardes du corps ont été désarmés et un mandat d’arrêt émis. Sa détention efface effectivement l’accord de paix qui a mis fin à la guerre civile 2013-2018, a annoncé jeudi le parti de Machar.
Machar est détenu avec sa femme à son domicile, accusé d’avoir soutenu la milice de l’armée blanche qui s’est affrontée avec les militaires à Nasir, dans l’État du Haut du Nil, ce mois-ci, a déclaré Tang.
Le chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud), Nicholas Haysom, a répété son appel à une intervention immédiate et collective pour assurer la guerre.
Dans un communiqué, Haysom, également représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans le plus jeune pays du monde, a: «Ce soir, les dirigeants du pays se tiennent au bord de la rechute dans un conflit répandu ou de la prise du pays vers la paix, le rétablissement et la démocratie». Ces trois concepts faisaient partie intégrante de l’accord de paix revitalisé de 2018, signé «un esprit de consensus».
Selon lui, sept ans de progrès fragiles se sont perdus et voir le Soudan du Sud plongé «de retour dans la guerre qui non seulement dévastera le pays, il affectera toute la région».
Le Soudan du Sud, situé entre la République centrafricaine (CAR), le Soudan, l’Éthiopie, l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC), a été embourbée dans un conflit qui a commencé peu de temps après l’indépendance du Soudan en 2011. D’un côté, des forces gouvernementales sont dirigées par le président Salva Kiir avec des combattants fidèles à son rival Machar, premier vice-président depuis 2020 dans une vaste coalition gouvernante.
Les combats ont dégénéré au cours des dernières 24 heures, la déclaration a des affrontements signalés entre les troupes gouvernementales des Forces de défense populaire du Soudan du Sud (SSPDF) et l’Armée de libération populaire du Soudan dans l’opposition (SPLAO) près de Rejaf, au sud de la capitale Juba et à Wunaliet à l’ouest.
La situation dans le haut du Nil reste volatile. Plus tôt ce mois-ci, la soi-disant armée blanche – une milice de jeunesse – a dépassé la caserne de l’armée sud-soudanaise à Nasir. En réponse, les forces gouvernementales ont lancé des bombardements aériens de représailles sur les zones civiles, en utilisant des bombes en fût contenant des accélérants inflammables.
Un hélicoptère non divisé – tentant d’évacuer des soldats du SSPDF blessés – à Nasir, la région a été attaquée ce mois-ci (mars), tuant un membre d’équipage ainsi que plusieurs soldats sud-soudanais, dont un général blessé.