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EAC et SADC forgent la stratégie conjointe pour restaurer la paix et la stabilité dans la RDC orientale

Service Com'
Lu il y a 8 minutes


La communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la communauté du développement de l’Afrique australe (SADC) ont uni leurs forces pour lutter contre la crise de sécurité croissante en République démocratique orientale du Congo (RDC), marquant une étape importante de la coopération régionale.

La réunion conjointe des ministres de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la communauté du développement de l’Afrique australe (SADC) se sont réunis le 17 mars à Harare, au Zimbabwe, pour aborder la crise de sécurité en RDC. Cette réunion faisait suite aux directives publiées lors du sommet conjoint de l’EAC-SADC tenue le 8 février et visait à évaluer les progrès dans la mise en œuvre des décisions visant à stabiliser la région. Des responsables de haut rang de nombreux États membres ont participé, démontrant l’urgence de la crise et la nécessité d’une réponse régionale coordonnée.

Au cours de la réunion, les ministres ont examiné un rapport des chefs de défense conjoints, qui ont décrit la détérioration de la situation de sécurité dans la RDC orientale. La résurgence des groupes armés, notamment le M23, a conduit à l’occupation des territoires critiques, y compris Goma et Bukavu, les capitales provinciales des provinces du Nord et du Sud du Kivu.

Le conflit a gravement perturbé les efforts humanitaires, déplacé un grand nombre de civils et entravé l’accès aux infrastructures vitales telles que les aéroports Goma et Kavumu. Avec des hostilités continues exacerbant la crise humanitaire et une crainte de déversement régional, l’urgence d’une intervention collective et décisive a été soulignée.

La récente décision du sommet de la SADC le 13 mars pour mettre fin à la mission Samidrc a ajouté à la complexité de la situation, les ministres reconnaissant la nécessité d’assurer un processus de retrait ordonné, tout en empêchant un vide de sécurité, ce qui pourrait entraîner une nouvelle escalade. En réponse, une feuille de route complète a été développée pour guider l’intervention, structurée en mesures immédiates, à moyen terme et à long terme, selon un communiqué post-sommet.

Les actions immédiates dans les 30 prochains jours comprennent la lancement de l’engagement militaire direct pour appliquer un cessez-le-feu inconditionnel, la réouverture des aéroports de Goma et de Kavumu pour faciliter l’accès humanitaire et établir un mécanisme de vérification conjoint EAC-SADC pour surveiller la conformité aux accords de cessez-le-feu.

Une équipe conjointe d’évaluation technique sur le terrain, composée d’experts en opérations militaires, du renseignement, de la logistique, de l’aviation et des travaux civils, sera déployé pour évaluer les conditions de sécurité et les besoins humanitaires dans le nord et le sud du Kivu.

Au cours des 30 à 120 prochains jours, la stratégie se concentrera sur les mesures de renforcement de la confiance, les négociations politiques et la coopération régionale accrue. Cela impliquera un engagement avec les parties de conflit dans le cadre d’un cadre unifié EAC-SADC, la déclaration officielle d’un cessez-le-feu permanente et les efforts diplomatiques pour assurer le soutien des Nations Unies pour renforcer le mandat de Monusco pour les opérations de maintien de la paix. De plus, des efforts seront faits pour coordonner les forces de sécurité régionales afin d’assurer la stabilité dans les zones touchées par les conflits.

Au-delà de la barre des 120 jours, des mesures à long terme visent à renforcer les forces de sécurité de la RDC, à restaurer l’autorité de l’État dans les territoires précédemment occupés et à traiter les causes profondes du conflit. Ces efforts comprendront des programmes de développement socio-économique, une reconstruction des infrastructures et des initiatives visant à la réconciliation politique et à la consolidation de la paix à long terme. L’objectif est de s’assurer que la RDC retrouve le contrôle total de son territoire tout en créant des conditions qui empêchent les insurrections futures, selon l’EAC-SADC.

La réunion conjointe des ministres a mis un accent significatif sur l’engagement politique, reconnaissant que les efforts militaires à eux seuls ne résoudront pas la crise. Les ministres ont en outre accepté de fusionner les processus de paix Luanda et Nairobi sous la surveillance de l’Union africaine, afin de créer une approche diplomatique unifiée. Les secrétariats de l’EAC et de la SADC ont été chargés de finaliser un cadre politique pour y parvenir avant le 25 mars 2025.

D’autres directives ont été publiées pour des discussions urgentes avec l’Union africaine et les principales parties prenantes pour accélérer le processus d’ici le 31 mars 2025. Les ministres ont également appelé à la nomination d’un panel élargi de facilitateurs pour soutenir le processus de paix, garantissant l’inclusivité entre le sexe et la linguistique. Le renforcement de la collaboration avec les organisations internationales, notamment les Nations Unies, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la communauté économique des États centrafricaines, a été identifiée comme une étape cruciale pour obtenir un soutien plus large aux efforts de paix.

Pour garantir la mise en œuvre efficace de ces décisions, un mécanisme conjoint de coordination technique sera créé pour superviser les progrès, fournir un soutien technique et assurer l’alignement avec la Commission de l’Union africaine et d’autres partenaires internationaux. Ce mécanisme devrait être opérationnel d’ici le 25 mars 2025 et comprendra des comités axés sur la politique, la paix, la sécurité et la défense.

Un autre résultat clé de la réunion a été l’examen d’un projet de mémorandum de compréhension entre l’EAC et la SADC. Ce document vise à formaliser la coopération technique entre les deux blocs régionaux et à améliorer la coordination des initiatives de paix dans la RDC. Les États membres ont été donnés jusqu’au 14 avril 2025 pour fournir des contributions finales, après quoi une réunion virtuelle des hauts fonctionnaires sera convoquée pour approuver l’accord.

La réunion conjointe des ministres a réaffirmé l’engagement des deux blocs régionaux à restaurer la paix dans l’est de la RDC grâce à une approche coordonnée, intégrant les efforts militaires, politiques et humanitaires. La feuille de route structurée reflète un besoin urgent d’intervention immédiate tout en jetant les bases d’une stabilité à long terme, selon le communiqué EAC-SADC.



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