Ad image

À l’exposition sur la couture au Louvre, des mannequins fabriqués en France

Service Com'
Lu il y a 4 minutes



Mélangés parmi les manteaux du Saint-Esprit, – ordre de chevalerie créé en 1578 par Henri III – exposés au département des objets d’art du musée du Louvre à Paris, des robes dont les coloris et les textures rappellent tellement les manteaux susmentionnés que le profane n’y verrait que du feu. Toutefois, ces tenues ne datent pas du 16e siècle mais du 21e et sont signées Balmain, Schiaparelli, ou Christian Dior.


Ces robes font partie de 71 looks disséminés à travers l’exposition Louvre Couture, qui a lieu du 25 janvier au 21 juillet 2025. Ces looks ont été soigneusement sélectionnés parmi la crème de la couture française (mais pas que) pour leurs inspirations, qui correspondent aux époques que recouvre l’exposition permanente des objets d’art du Louvre. Par exemple, une robe Versace qui mêle le métal à la soie et qui s’inspire des motifs byzantins, est présentée au début de l’exposition, près de reliques de l’empire du même nom. À côté de l’armure d’Henri II (1519-1559), les visiteurs peuvent admirer l’impressionnante robe-armure de Balenciaga, dont l’armure a été entièrement imprimée en 3D.


Robe armure Balenciaga


Des mannequins made in France


Si l’exposition invite à scruter les tenues dans leurs moindres détails, elle n’encourage pas à regarder les mannequins sur lesquels elles sont montées. La majorité de ceux-ci ont une particularité intéressante : ils ont été produits en France, au sein de l’atelier de l’entreprise Cofrad Mannequins, situé à Gémenos (Bouches-du-Rhône), l’un des rares fabricants ayant conservé une activité en France. «Nous avons livré à peu près 35 mannequins personnalisés avec des positions différentes pour l’exposition, raconte Christophe Israël, président de Cofrad, à l’Usine Nouvelle. Ce n’était pas un gros contrat, mais cela nous donne une importante visibilité, et c’est valorisant pour les équipes


En plus de son siège et usine à Géménos, qui emploie une vingtaine de salariés, Cofrad dispose également d’une usine aux Philippines avec 150 salariés, et d’un petit atelier de traitement de surface aux États-Unis. Il faut dire que l’entreprise réalise 50% de ses 12 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’export. «Le luxe occupe une place croissante parmi nos clients, car c’est les seuls qui investissent dans la décoration, et ils ouvrent beaucoup de magasins en Asie», explique le dirigeant, qui a repris l’entreprise en 2017 et internalisé la production.


Face à la concurrence à bas-prix, présente notamment en Chine, Cofrad, qui ne fabrique traditionnellement que des mannequins, a récemment commencé à fabriquer des objets de décoration, travaillant notamment pour les magasins des marques de luxe comme Louis Vuitton. L’entreprise a aussi investi dans des imprimantes 3D, afin de pouvoir proposer des prototypes aux clients avant de lancer la production. Des investissements nécessaires pour pouvoir rester compétitif.

Sélectionné pour vous

Espionnage industriel, conquête spatiale, haute couture et casse du siècle : six (bonnes) séries à rattraper



Source link

Share This Article
Laisser un commentaire