Spore.bio, démarrer parisienne spécialisée dans le développement de solution de détection des bactéries, annonce ce 20 février une levée de fonds en série A de 23 millions de dollars (22 millions d’euros). Le tour de table a été mené par le capital-risqueur européen Singular, avec le soutien de Point 72 Ventures, de Station F et de 1st Kind Ventures, la branche d’investissement de la famille Peugeot. Ce financement intervient un an après une précédente levée de fonds de 8 millions d’euros.
Une détection qui passe de cinq jours à quelques minutes
Une détection qui passe de cinq jours à quelques minutes
Créée en 2023, Spore.bio entend lutter contre les rappels de produits ayant lieu bien après leur mise sur le marché, en raison d’un délai important de détection des bactéries. La start-up a mis au point une solution de détection et de quantification des bactéries directement en usine, permettant d’obtenir des résultats en quelques minutes au lieu de 5 à 20 jours traditionnellement.
Pour ce faire, la deech s’appuie sur des modèles avancés de machine learning, qui tournent sur AWS. “Nous avons construit une machine qui permet d’envoyer de la lumière sur un échantillon, et voir comment la lumière interagit avec les matières de sorte à récolter un signal spectralexplique Amine Raji, CEO de Spore.bio, qui a monté la société après avoir passé six ans chez Se nicher. Avec cette machine, nous avons créé une librairie de toutes les signatures spectrales des micro-organismes, bactéries, levures et moisissures”.
Spore.bio revendique 200 contrats avec des usines
Spore.bio revendique 200 contrats avec des usines
La start-up a déjà validé ses premiers prototypes dans ses laboratoires parisiens. Elle revendique des contrats avec 200 usines agroalimentairespharmaceutiques et cosmétiques dans le monde, pour lesquelles elle déploie et qualifie progressivement ses appareils. “Aujourd’hui, cela prend trois semaines pour construire, qualifier et aligner une machinepoursuit Amine Raji. Nous sommes en train d’accélérer en interne pour passer à une semaine.”
En dehors de ces partenariats industriels, Spore.bio a conclu un partenariat académique avec l’institut de microbiologie le plus important au monde, l’Institut Pasteur. “L’institut nous a mis à disposition sa librairie de souches, donc de bactéries, pour que nous puissions entraîner notre modèle”.
Recruter et se renforcer à l’étranger
Recruter et se renforcer à l’étranger
Spore.bio compte sur cette levée de fonds pour recruter massivement, en passant à 50 scientifiques et ingénieurs contre une trentaine actuellement. Elle souhaite également accélérer la construction et la livraison de ses appareils, et se renforcer à l’international. “Nous sommes principalement en Europemais nos derniers clients sont américains, précise Amine Raji. Nous voulons donc couvrir l’ensemble de l’Europe, l’Afrique et l’Amérique.”
Malgré son jeune âge, la start-up a déjà réalisé une opération de croissance externe, en mettant la main sur la start-up GreenTropism. Cette dernière est spécialisée dans les composants logiciels pour les équipementiers et utilisateurs de technologies spectrales à des fins d’analyse. Une acquisition permettant à Spore.bio de “tirer parti de son expertise technique et ses actifs en propriété intellectuelle.”