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L’UE et l’ONU condamnent l’offensive du M23 dans l’est de la RDC

Service Com'
Lu il y a 6 minutes


Tenter de mettre fin aux hostilités dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est le mandat d’une mission de maintien de la paix de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui en est maintenant à sa deuxième année de déploiement, mais elle semble trouver les choses difficiles.

Cette conclusion découle des déclarations de hauts responsables de l’Union européenne (UE) et des Nations Unies (ONU) sur l’offensive du M23 lancée le 2 janvier.

La porte-parole de l’UE, Kaja Kallas, a condamné cette semaine l’occupation de la ville de Masisi et de ses environs par le groupe. « L’avancée continue du M23 constitue une violation flagrante du cessez-le-feu convenu dans le cadre du processus de Luanda. Les derniers développements sapent considérablement les efforts entrepris en faveur d’une résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC », a-t-elle déclaré dans un communiqué de l’UE.

Cette semaine également, la haute fonctionnaire de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a exprimé sa condamnation des actions du M23. « L’attaque », indique notamment un communiqué de l’ONU, « a entraîné la mort d’au moins sept civils et le déplacement de dizaines de milliers de personnes, aggravant encore la grave crise humanitaire dans l’est de la RDC ».

Il poursuit : « Le M23, qui selon le Groupe d’experts de l’ONU, est soutenu par des forces extérieures d’origine voisine, a violé l’accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet entre la RDC et le Rwanda. Dès le 4 janvier, le M23 avait pris le contrôle de la ville de Masisi, chef-lieu du territoire du même nom ».

Keita note en outre dans le communiqué que l’escalade de la violence « affecte cruellement la population civile, marque un tournant tragique au début de 2025 et doit cesser immédiatement ».

Dans la déclaration de l’UE, Kallas exhorte le groupe rebelle à se retirer immédiatement et à « respecter pleinement le cessez-le-feu ».

« L’UE exhorte le Rwanda à mettre fin à sa coopération avec le M23 et à retirer ses forces militaires du territoire de la RDC. L’UE souligne qu’il est important que toutes les parties au conflit désamorcent la situation et mettent rapidement en œuvre toutes les décisions et tous les engagements convenus dans le cadre du processus de Luanda, ce à quoi l’UE réitère son soutien et son engagement pleins et inébranlables. L’UE exhorte la RDC à cesser sa coopération avec les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) et d’autres groupes armés.»

Elle prévient que le bloc européen « est prêt à envisager de nouvelles mesures restrictives contre les responsables du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC ».

Sans aller aussi loin, Keita, chef de la MONUSCO et représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté toutes les personnes impliquées à « travailler de manière constructive pour mettre fin à la violence et parvenir à une résolution pacifique et durable du conflit dans la région ».

Matthew Miller, porte-parole du département américain, a condamné les « violations flagrantes du cessez-le-feu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) par le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda et sanctionné par les États-Unis et l’ONU. Les avancées continues du M23, y compris la prise de la ville de Masisi ce week-end, nuisent aux efforts visant à parvenir à une paix négociée dans l’est de la RDC, tout en blessant et en déplaçant les civils de la région. Le M23 doit cesser immédiatement les hostilités et respecter le cessez-le-feu. Nous réitérons notre appel de longue date au Rwanda pour qu’il retire immédiatement tout le personnel et l’équipement des Forces de défense rwandaises de la RDC.

Pour mettre fin au conflit et aux souffrances, il est essentiel que la RDC et le Rwanda respectent leurs engagements envers le processus de Luanda négocié par l’Angola et veillent à ce que le mécanisme de vérification ad hoc renforcé soit opérationnel.

Le mandat de la SAMIDRC (Mission de la SADC en RDC) a été prolongé jusqu’en décembre de cette année, alors que son premier mandat expirait le 15 décembre de l’année dernière. Le Malawi, l’Afrique du Sud et la Tanzanie – les trois pays contributeurs de troupes (TCC) à la Brigade d’intervention de la Force (FIB) de la MONUSCO – sont les trois seuls pays à engager des troupes et du matériel dans la mission du bloc régional.



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