Inaugurée le 21 novembre à Cholet (Maine-et-Loire), l’usine de la Fondation Amipi va permettre d’accompagner la diversification de cet acteur industriel reconnu d’utilité publique, dont la mission est d’aider des personnes en situation de handicap cognitif. 4,5 millions d’euros ont été investis dans ce site de 3600 m² remplaçant une unité préexistante, laquelle sera conservée afin de disposer de capacités de production supplémentaires.
La Fondation Amipi a donc installé dans ce nouveau site, en mars dernier, ses effectifs choletais passés entre temps de 65 à 90 salariés. Le groupe, fort de six usines implantées en régions Pays de la Loire et Centre-Val de Loire, bénéficie d’un marché de 6 millions d’euros remporté auprès de Renault pour la fabrication des faisceaux de câbles électriques de son nouvel utilitaire Master. «Cela représente 140 emplois répartis sur nos six usines, dont 25 à 30 postes à Cholet. Nous avions besoin de davantage de place. C’était donc l’opportunité de construire une nouvelle usine et d’y recevoir de nouvelles activités», expose Éric Ferré, directeur de l’unité choletaise.
Diversifications industrielles du site de Cholet
Mais la nouvelle usine choletaise abrite aussi un atelier de personnalisation de vêtements de travail pour le compte de Mulliez-Flory, une société du Maine-et-Loire spécialisée dans le vêtement professionnel et d’image. L’électronique est également une voie de diversification avec un pôle dédié, pour le brasage et la mise en bandes de composants électroniques pour des clients comme le vendéen Tronico et Lacroix Electronics, qui dispose d’une usine à Beaupréau, non loin de Cholet. Enfin, les équipes d’Amipi assurent aussi, dans l’usine de Cholet, l’assemblage de petits appareils électroniques pour BIM industries.
Ces activités sont appelées à monter en puissance, la nouvelle usine étant dimensionnée pour accueillir 140 salariés en 2026. «La diversification doit nous permettre d’être plus solides et moins dépendants de l’automobile. Nous ne pouvons pas prendre le risque de voir disparaître nos emplois», ajoute Jean-Marc Richard, président de la fondation.
Dans ses six usines (Blois, Nantes, Tours, Angers Le Mans et Cholet), l’Amipi emploie 840 salariés dont 700 sont en situation de handicap cognitif, un spectre assez large englobant notamment la dyslexie, dysphasie, dyscalculie, schizophrénie, bipolarité, les troubles autistiques ou la trisomie 21. Cela implique l’intervention de neuropsychiatres, de neuroscientifiques et de spécialistes des sciences cognitives pour adapter les postes de travail et les méthodes d’apprentissage. Ces personnes sont accompagnés par 130 encadrants pour un chiffre d’affaires de près de 30 millions d’euros.