Avec son projet NUC 2030 (Nouvelle usine de chanvre) lauréat de l’appel à projets «Première usine», la société Planète-Chanvre ambitionne d’accélérer son développement et de s’installer durablement sur ses marchés à plus forte valeur ajoutée, tel que celui du textile. NUC 2030 sera implantée à Aulnoy (Seine-et-Marne) sur le site de la première petite unité de production de Planète-Chanvre.
La réalisation, représentant un investissement de l’ordre de 15 millions d’euros, sera lancée fin 2024 ou début 2025 pour une mise en service fin 2025. L’établissement emploiera entre 20 et 25 salariés, contre 14 pour l’usine actuelle.
Créée en 2007 par une douzaine d’agriculteurs, l’entreprise collecte et transforme le chanvre produit par une centaine d’exploitants, pour la plupart installés en Seine-et-Marne. Les différentes opérations (extraction de la graine, séparation de la fibre et de la chènevotte) permettent alors de disposer de produits s’adressant à différents marchés : alimentaire (huile, farine, etc), jardinage (paillage), animaux de compagnie (litières), industrie (plasturgie, textile, matériaux de construction). Planète-Chanvre alimente ainsi le site industriel voisin de la société Wall Up, qui fabrique des murs en béton de chanvre (un mélange de chaux et de chènevotte, ndlr) sur ossature bois.
Marchés industriels à valeur ajoutée
«Notre usine actuelle, datant de 2011, était plutôt un prototype arrivé à saturation et fonctionnant sur une cadence de production relativement lente, puisqu’elle ne peut traiter que 5000 tonnes de paille de chanvre par an contre 16000 tonnes pour la nouvelle usine» explique Franck Barbier, président de Planète-Chanvre.
En lançant son projet, l’entreprise a réfléchi à concevoir son futur équipement en recherchant la meilleure adéquation avec les marchés lui paraissant les plus prometteurs. «Le débouché sur lequel nous allons aller chercher de la valeur c’est le textile, mais c’est un segment sur lequel il nous fallait nous améliorer par rapport à l’existant afin de proposer des fibres de meilleure qualité. Nous avons fait divers essais auprès de nos fournisseurs de machines pour trouver la meilleure solution», poursuit Franck Barbier.
La nouvelle usine sera également équipée d’une technologie permettant de traiter les deux types de conditionnement de balles de paille (ronde ou carrée) alors que le site actuel ne peut traiter que les balles carrées. Le changement poursuit un double objectif : augmenter la cadence de la récolte et en réduire le coût, assure, en substance, Franck Barbier.