Suite à la réunion du Comité du portefeuille sur la défense et les anciens combattants (PCDMV) de cette semaine, un nouvel appel a été lancé pour une « intervention urgente » dans la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF), sans laquelle l’Afrique du Sud « serait sans défense ».
Pour éviter cela, le porte-parole des anciens combattants de la défense et de l’armée de l’Alliance démocratique (DA), Chris Hattingh, souhaite « une révision complète de notre armée ».
Et ce n’est pas seulement le SANDF qu’il veut passer au microscope. Le conglomérat public de défense et de technologie Denel, désormais sous la responsabilité de la ministre de la Défense et des Anciens Combattants Angie Motshekga après la disparition du Département des entreprises publiques, doit également être passé au peigne fin, affirme-t-il.
Soulignant que le poste de dépense le plus important du budget de la défense – les salaires – représente 61 % des 51,8 milliards de rands alloués par le Trésor national (NT), Hattingh a déclaré que cet argent va aux « hauts fonctionnaires » et ne « profite pas principalement aux soldats ». Cela se produit, selon lui, alors que la SANDF manque de financement pour 62 % de ses engagements critiques, y compris le « déploiement en cours en République démocratique du Congo (RDC) ».
La masse salariale du DoD, « coût des employés » (CoE) dans le langage des ressources humaines, ne se limite pas aux salaires. L’aide médicale et les pensions font partie des autres frais généraux du Conseil de l’Europe.
Un autre point négatif concerne les dépenses non autorisées d’une valeur de 3,4 milliards de rands au sein du ministère de la Défense (DoD). «Cet argent, réservé par le Parlement à des programmes importants, a été utilisé pour financer les coûts élevés du personnel du ministère. En outre, le DoD a engagé 338 millions de rands en dépenses irrégulières, contribuant à un modèle de mauvaise gestion financière », a-t-il déclaré dans un communiqué après la réunion de mardi.
La confirmation de la mauvaise situation financière dans laquelle se trouvent le DoD et la SANDF vient de l’audit qualifié de l’auditeur général (AG) Tsakani Maluleke. Cette notation, affirme Hattingh, reflète une incapacité à tenir des registres financiers précis. Il en va de même pour Denel, qui fait l’objet des audits de non-responsabilité d’AG – les pires possibles – depuis 2019/20.
Parmi les autres personnes qui font écho à l’appel de Hattingh en faveur d’une nouvelle révision de la défense figurent son ancien collègue parlementaire Kobus Marais, le ministre fantôme de la Défense et des anciens combattants de l’Alliance démocratique dans la sixième administration et le directeur de l’African Defence Review (ADR), Darren Olivier. De l’autre côté de la barrière se trouve Bantu Holomisa, l’un des deux adjoints de Motshekga au sein du gouvernement d’unité nationale (GNU).
S’exprimant lors du débat sur la défense à l’Assemblée nationale (AN) en juillet, Holomisa a déclaré qu’il n’était pas nécessaire de procéder à une autre révision à la suite de l’édition de 2012, remaniée et rééditée en 2015.
« La révision de la défense de 2015 est toujours d’actualité », a-t-il déclaré lors du débat, ajoutant que « aucun effort n’a été fait pour la mettre en œuvre », ce qu’il a imputé aux contraintes financières de l’Afrique du Sud. L’ancien deux étoiles estime que « de nouveaux projets basés sur une appréciation des réalités actuelles peuvent en être tirés sans perdre un temps précieux ».
Hattingh a critiqué le Département des anciens combattants militaires (DMV) pour son incapacité à maintenir une base de données sécurisée et fonctionnelle pour le paiement des pensions des anciens combattants. « Le vérificateur général n’a même pas pu auditer le système, car il est actuellement inutilisable. »
« Compte tenu de ces échecs, une action immédiate est nécessaire, sinon notre nation se retrouvera sans défense », a conclu Hattingh.