Avant leur déploiement dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les soldats et le personnel de soutien de l’armée sud-africaine suivent un programme intensif de renforcement psychosocial, mental et physique au Centre d’entraînement au combat (CTC) dans la province du Cap Nord.
L’objectif des Jeux olympiques de mobilisation, titre donné au programme par ses initiateurs – les officiers d’état-major psychosociaux de la formation de santé militaire mobile du SA Military Health Service (SAMHS), est de prévenir les risques psychosociaux et de promouvoir le bien-être.
Rapportant pour la SA National Defence Force (SANDF) sur les Jeux olympiques de mobilisation, l’officier d’état-major de la formation mobile de santé militaire, le lieutenant-colonel N Visagie, a déclaré la semaine dernière que le programme est le plus grand exercice de ce type jamais entrepris dans la force de défense nationale par la direction de la psychologie et du travail social du SAMHS.
Les Jeux olympiques de mobilisation rassemblent une force de 2 900 membres de quatre bataillons de l’armée sud-africaine autour d’« activités » conçues pour faire de leur déploiement dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC un succès. Parmi les activités répertoriées par Visagie figurent le renforcement de la communication, la pensée critique, la résolution de problèmes, la forme physique, la créativité et le travail d’équipe. Une meilleure connaissance et une meilleure exécution de ces « traits », ainsi que deux semaines supplémentaires de mobilisation psychosociale, permettront aux soldats de mieux se préparer mentalement et physiquement aux rigueurs d’un déploiement sur un théâtre d’opérations de combat.
Les officiers d’état-major psychosociaux de la Formation mobile de santé militaire sont chargés de présenter des sujets allant des étapes émotionnelles du déploiement, des négociations sur les otages et des caractéristiques cliniques du déploiement, du harcèlement sexuel, des premiers secours psychologiques, de la gestion financière et de la toxicomanie.
Une fois en RDC, les soldats seront confrontés aux combats incessants entre les groupes rebelles, notamment les ADF (Forces démocratiques alliées) et le M23 d’un côté, et les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) du président de la RDC Félix Tshisekedi et « leur force » – la SAMIDRC tri-nation (Mission de la SADC en RDC) comme ceux qui luttent pour la paix et la sécurité.
L’autorisation de déploiement du contingent sud-africain a été donnée par le président Cyril Ramaphosa en sa qualité de commandant en chef des SANDF. La division des opérations conjointes des SANDF a donné à ce déploiement le nom de code Opération Thiba, qui signifie bloquer ou empêcher. Les premiers déploiements du SAMIDRC ont eu lieu en décembre et un haut représentant des Nations Unies (ONU) a laissé entendre le mois dernier que la mission du bloc régional serait opérationnelle d’ici le milieu de cette année.
En élaborant sur les Jeux olympiques de mobilisation, Visagie rapporte qu’ils transformeront les quatre bataillons en « une force formidable et cohésive ».
Le Trésor national a accordé 2,1 milliards de rands à la SANDF pour le déploiement de 2 900 soldats de la SANDF au SAMIDRC dans le cadre de l’opération Thiba. Il manque toutefois 300 millions de rands, le coût total étant estimé à 2,4 milliards de rands.