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Le Parlement entend que la SANDF protège les intérêts nationaux de l’Afrique du Sud en RDC

Service Com'
Lu il y a 6 minutes


La protection et la promotion des intérêts nationaux de l’Afrique du Sud dans la République démocratique du Congo (RDC), en proie à des conflits, sont quelques-unes des raisons de la présence de la Force de défense nationale sud-africaine sur place, a déclaré le ministère des Relations internationales et de la Coopération (DIRCO).

L’ambassadeur Tebogo Seokolo, directeur général adjoint par intérim du DIRCO pour l’Afrique, a déclaré cette semaine lors d’une présentation devant la commission parlementaire des relations internationales et de la coopération (PCIRC) que les intérêts de l’Afrique du Sud doivent être protégés par un « engagement continu ».

Il a également souligné la nécessité de mesures punitives contre les gouvernements, les entreprises privées, les groupes armés et les personnes impliquées dans divers conflits à travers la RDC.

Des éléments de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) sont actuellement déployés dans le cadre de deux missions de maintien de la paix en RDC. La première est la mission de longue date des Nations Unies (ONU) – la MONUSCO – qui devrait à ce stade achever ses opérations à la fin de l’année.

Le deuxième volet est la mission de trois pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) – SAMIDRC – initialement déployée en décembre et dont l’entrée en opération est prévue ce mois-ci (juillet). Le déploiement a été entravé par une capacité de transport aérien limitée qui a retardé les projections.

Une mission de courte durée de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a également été effectuée d’avril 2022 à décembre 2023 dans l’est de la RDC.

Les Nations Unies et l’Union africaine se sont engagées à fournir un soutien technique au SAMIDRC, mais l’ampleur et la quantité restent à déterminer, laissant à l’Afrique du Sud le soin d’assumer la plus grande partie de la responsabilité de la mission, fournissant l’essentiel (2 900) des 5 000 soldats avec le Malawi et la Tanzanie.

Selon la présentation de Seokolo au PCIRC, l’implication de l’Afrique du Sud dans l’est de la RDC « est guidée par son objectif de politique étrangère de contribuer à la paix et à la stabilité dans la région, le fondement de la paix et de la sécurité du RISDP (Plan indicatif régional de développement stratégique) de la SADC, la priorité phare de l’UA de faire taire les armes et la mise en œuvre de l’aspiration 4 de l’Agenda 2063 – une Afrique pacifique et sûre ».

Le conflit dans l’est de la RDC, où se trouve le siège de la mission de la SADC, est « incessant » depuis l’indépendance en juin 1960. Selon Seokolo, il est basé sur la violence ethnique/régionale et l’extrémisme attribués à la concurrence pour les ressources impliquant des milices de la région et à la capacité limitée de l’État à contrôler l’ensemble de son territoire national, aggravée par des intérêts étrangers.

Seokolo a noté que l’est de la RDC comptait 120 groupes armés, le plus important étant le M23. Des acteurs étrangers, comme le Rwanda, ont intensifié le conflit et « le déploiement militaire n’apportera pas de solution durable autre que celle de pacifier la situation. Les processus diplomatiques engagés doivent être soutenus ».

Il a ajouté que le déploiement militaire actuel en RDC (SAMIDRC) doit être soutenu par une voie diplomatique et que l’Afrique du Sud doit partager son expertise et contribuer au renforcement des capacités des institutions de l’État.

L’Afrique du Sud est la troisième destination des exportations de la RDC et la 69e source d’importations.

L’année dernière, les importations sud-africaines en provenance de la RDC étaient principalement constituées de produits en fer et d’acier. En ce qui concerne les exportations, en 2023, 26,6 milliards de rands de marchandises sud-africaines ont été acheminées vers la RDC, contre 23,6 milliards de rands en 2022. Les exportations sud-africaines comprenaient des machines (11,1 milliards de rands), des produits en fer et en acier (3 milliards de rands), des produits chimiques (2,6 milliards de rands), des plastiques et du caoutchouc (1,8 milliard de rands) et ce que la présentation de Seokolo qualifie de « véhicules, avions et navires » pour une valeur de 1,2 milliard de rands.

Selon le responsable de la DIRCO pour le continent, l’Afrique du Sud a investi dans plusieurs secteurs de la RDC, notamment les services financiers, l’exploitation minière et la construction. Parmi les entreprises sud-africaines présentes en RDC figurent Engen, Stanbic, PPC, Vodacom, Guma, DSTV, ABSA, ATIC, Into Africa Mining, Knight Piesold Consulting et Kibali Gold.



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