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Le Soudan – la « guerre oubliée » du monde – condamnée par l’UA

Service Com'
Lu il y a 5 minutes


Il y a plus d’un an, en avril, les hostilités au Soudan ont atteint le niveau d’une guerre, l’Union africaine (UA) exigeant cette semaine l’arrêt immédiat des combats.

Cette demande figure dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA à la fin de la semaine dernière. Entre autres, le principal organe de paix de l’organisme continental a « fermement condamné » la guerre en cours entre les Forces de soutien rapide (RSF) dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti) et les Forces armées soudanaises (SAF) sous le commandement d’Abdel Fattah al-Burhan. Les deux sont des factions rivales du gouvernement militaire soudanais.

Le CPS de l’UA exprime en outre « de graves préoccupations face à la situation humanitaire catastrophique sans précédent, aux meurtres aveugles de civils innocents et à la destruction gratuite d’infrastructures, notamment d’hôpitaux, d’écoles, de stations d’épuration de l’eau et de production d’électricité, ainsi que des installations des missions diplomatiques, en violation flagrante de la situation humanitaire. du DIH (droit international humanitaire) et de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques ».

Certains commentateurs, notamment des Nations Unies (ONU) et de l’Union européenne (UE), qualifient le conflit soudanais de « guerre oubliée du monde », étant donné la large couverture médiatique des hostilités entre Israël et Gaza et entre la Russie et l’Ukraine.

Selon les données produites par le Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED), en mai de cette année, 16 650 personnes ont été tuées au Soudan depuis le 15 avril 2023. Le projet note en outre que la guerre « a créé la pire crise humanitaire au monde ». » déplaçant 10 millions de personnes et laissant plus de la moitié de la population – environ 25 millions de personnes – ayant besoin d’une aide humanitaire.

« Au moins cinq millions de personnes sont au bord de la famine, et plus de 40 zones sensibles courent un risque élevé de sombrer dans la famine », selon l’ACLED.

Dans le cadre d’un développement lié au conflit soudanais, le Conseil de l’Union européenne (UE) a adopté des « mesures restrictives » à l’encontre de six personnes qui, selon lui, « portent atteinte à la stabilité et à la transition politique du Soudan ».

Du côté de RSF, les nouvelles listes incluent Abdulrahman Juma Barakallah, un général commandant RSF au Darfour occidental, qui serait responsable d’atrocités et d’autres abus, d’incitation à des meurtres à motivation ethnique, d’attaques ciblées contre des militants et défenseurs des droits humains, et de violences sexuelles liées au conflit. et le pillage et l’incendie des communautés selon une déclaration de l’UE. Un conseiller financier anonyme de RSF et un « éminent chef tribal » du clan Mahamid affilié à RSF au Darfour occidental sont également répertoriés.

Du côté des SAF, les sanctions visent le directeur général de Defence Industry Systems (DIS), une entreprise déjà sanctionnée par l’UE, et le commandant de l’armée de l’air soudanaise, El Tahir Mohamed El Awad El Amin. Tous deux sont, selon l’UE, responsables de bombardements aériens aveugles contre des zones résidentielles densément peuplées depuis le début du conflit. Ali Ahmed Karti Mohamed, ancien ministre soudanais des Affaires étrangères du gouvernement d’Omar al-Bashir, figure également sur la liste.

Les personnes ciblées sont soumises à un gel des avoirs et à l’interdiction de leur fournir des fonds ou des ressources économiques, directement ou indirectement. De plus, ils sont soumis à des interdictions de voyager dans l’UE.

Les mesures restrictives de l’UE dans le cadre du régime de sanctions contre le Soudan s’appliquent désormais à six personnes et six entités.



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