Les jouets fabriqués dans l’Hexagone se font de plus en plus rares, mais certains industriels et éditeurs de jeux et jouets restent convaincus par le made in France. Zoom sur les puzzles Michèle Wilson, fabricant chalonnais de ces fameux jeux de patience.
Des puzzles… découpés à la main. C’est la proposition de la société Puzzle Michèle Wilson, du nom de la fondatrice, elle-même artisane du découpage, qui a fondé l’entreprise il y a exactement 50 ans, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), où le fabricant dispose toujours d’un atelier, notamment pour alimenter la vente sur leur site internet et chez quelques revendeurs.
Mais la vente est principalement réalisée à Paris, dans les deux boutiques en propre de la société, qui compte une vingtaine de salariés, dans le 11ᵉ et le 15ᵉ arrondissement. «Il faut que les clients voient comment les puzzles sont fabriqués pour leur donner envie de l’acheter», indique Caroline Delieutraz, responsable du développement.
Des puzzles uniques
Leurs puzzles sont dotés d’un atout : lorsqu’ils sont découpés par l’artisan avec une scie à chantourner, ils le sont par série de 7, et c’est l’artisan qui décide, sur le moment, comment les découper, et ne le fait pas de la même manière à chaque fois. Les puzzles d’un même modèle ont donc la plupart du temps une découpe différente des pièces, rendant chaque exemplaire un peu plus unique.
Les fabricants de puzzles de ce type sont rares dans le monde, ce qui donne un certain succès aux modèles de Puzzle Michèle Wilson à l’étranger, surtout aux États-Unis. Cependant, leur mode de fabrication oblige l’entreprise à ne commercialiser que des puzzles haut de gamme, avec un prix nettement plus cher que la moyenne.
L’industriel Alizé Group fabrique également des puzzles dans son atelier à Behren-lès-Forbach (Moselle), mais à une bien plus grande échelle : il a produit 750000 exemplaires en 2025 des puzzles de ses marques propres, comme Bluebird ou Grafika, selon les Échos. De quoi satisfaire tous les portefeuilles d’amateurs de ces casse-tête visuels.
