
Le groupe Tarmac Aerosave, spécialiste du stockage d’avions et de la maintenance aéronautique, engage un nouveau programme d’investissements à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Au total, 6,5 million d’euros seront injectés en 2026 dans de nouvelles extensions, pensées pour accompagner la croissance du marché et préparer le doublement des capacités de démantèlement.
Tarmac Aerosave accélère sa transformation et place au centre de sa stratégie son siège de Tarbes, où il emploie 270 salariés. En 2026, le site bénéficiera d’un investissement de 6,5 millions d’euros, destiné à moderniser et à étendre ses infrastructures de stockage, de maintenance et de démentèlement d’avions. La zone administrative doit ainsi tripler sa surface début 2026, tandis qu’un nouveau bâtiment isolé de 600 m², dédié aux outils et aux pièces moteurs, doit être opérationnel dès le mois de février. «Nous devons repenser nos installations pour absorber l’augmentation de l’activité démantèlement», explique Alexandre Brun, président du groupe.
Sur l’ensemble de ses sites, Tarmac Aerosave prévoit d’investir 14 millions d’euros en 2026 contre 17 millions d’euros, cette année. Le groupe prévoit de renforcer d’ici à 2029 les capacités de ses unités de Toulouse et de Teruel, avec l’ambition de doubler le volume d’appareils démantelés en cinq ans. L’emploi est au centre de cette stratégie de développement, avec la création d’une centaine d’embauches supplémentaires attendues en 2026 au niveau du groupe, sachant que l’effectif est passé en un an de 535 à 600 personnes.
Un portefeuille d’activités plus équilibré
Depuis sa création en 2007, Tarmac Aerosave a recyclé quelque 450 appareils, dont une trentaine, cette année. Le groupe a élargi son périmètre d’activités, notamment sur le segment moteur avec une diversification entamée vers les moteurs d’hélicoptères. De nouveaux partenariats sont à l’étude avec Safran Aircraft Engines. La clientèle s’est également diversifiée en direction des compagnies aériennes européennes, dont Air France et Transavia Holland.
Cette évolution accompagne un rééquilibrage des activités : «Alors que le stockage représentait encore 7% de notre activité il y a deux ou trois ans, chaque segment, que ce soit le stockage, la maintenance légère, la maintenance lourde ou le démantèlement, pèse désormais autour de 20%, avec environ10% pour les moteurs et quelques variations selon les périodes, précise Alexandre Brun. Parallèlement, nous avons élargi notre portefeuille clients et nous nous sommes positionnés sur les opérations de vérification lourdes pour les compagnies aériennes, en plus de celles que nous réalisions pour les loueurs.»
Accroître encore plus le taux de recyclage
Tarmac Aerosave assure déjà recycler 92% de la masse totale d’un avion. Pour aller plus loin, le groupe travaille en partenariat avec l’expert mondial de l’aluminium Constellium sur la mise au point de solutions pour recycler et refondre l’aluminium provenant d’avions en fin de vie. L’objectif : en tirer un matériau haute performance compatible avec de nouvelles applications aéronautiques. «Cela va nous permettre de raccourcir les boucles de recyclage et, à terme, de réinjecter de l’aluminium dans la fabrication des nouveaux avions, prévoit le dirigeant. Nous sommes actuellement en phase de développement.»
Par ailleurs, le groupe vient de lancer sa marque Tarmac Legacy, une nouvelle marque dédiée à l’upcycling d’objets issus de pièces d’avions en fin de vie, désormais proposée aux particuliers et aux professionnels via une plateforme d’e-commerce. Une initiative qui permet à l’entreprise d’élargir son offre et d’améliorer encore son taux de valorisation des avions recyclés. «Nous proposons aux passionnés et aux professionnels des objets issus de pièces d’avions non navigables, une idée originale de cadeau à offrir pour Noël !»


