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Après un incendie et une course contre-la-montre, ArcelorMittal Méditerranée a redémarré sa production à Fos-sur-Mer

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Lu il y a 4 minutes



Victime d’un incendie le 8 octobre, l’usine ArcelorMittal de Fos-sur-Mer s’est évertuée à engager les réparations nécessaires pour relancer ses fabrications avant la fin de l’année 2025. Pari tenu : la première brame est sortie dans la nuit du 21 au 22 décembre.

Direction et représentants de salariés de l’usine ArcelorMittal Méditerranée de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) avaient promis qu’ils mettraient tout en œuvre après l’incendie du 8 octobre pour relancer la production d’acier en décembre : le pari a été tenu.

«La première brame a été produite à 3h24 cette nuit pour un client grec», indique l’entreprise, après avoir remis en service le haut-fourneau n°2 mi-décembre, la cokerie ayant, elle, continué à fonctionner malgré l’interruption des opérations sur plusieurs installations. Un soulagement pour les salariés dans une période compliquée pour le groupe ailleurs en France et ce, même si elle ne tourne pas à sa pleine capacité.

Le chef du département touché par l’incendie, Frédéric Bacou, loue les «trésors d’ingéniosité» des personnels investis dans les travaux afin de respecter les engagements pris durant ces deux derniers mois. La remise en route du laminage a permis la fabrication de plusieurs brames en tôles d’acier de 1,5 à 25 mm d’épaisseur et leur préparation sous forme de bobines. «Nous sommes très heureux de pouvoir retrouver le cours normal de nos activités et de reprendre les livraisons pour nos clients» confie le directeur d’ArcelorMittal Méditerranée, François Sgro. Employant près de 2500 salariés et 1200 sous-traitants, l’usine de Fos fournit principalement des aciers de spécialités, sous 150 nuances, à l’automobile et aux industriels.

Chantiers en cours

Les opérations de sécurisation et de réparation, en particulier sur les réseaux électriques endommagés, ont reposé sur la mise en œuvre de solutions temporaires avec des générateurs, mais les investissements rendus indispensables sur le remplacement de la sous-station électrique sont déjà engagés. Les travaux devraient durer «quelques mois». Malgré une visibilité toujours incertaine sur ses marchés, la direction a néanmoins confirmé le 13 décembre, dans ses réponses à la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) à l’issue du débat “Fos-Berre-Provence, un avenir industriel en débat”, sa décision «de poursuivre son projet de four à arc électrique actuellement à l’étude» pour la production d’aciers plats à forte valeur ajoutée qui lui permettrait de réduire à terme ses émissions directes de CO2 de 2,6 millions de tonnes par an. «L’avant-projet sommaire a été réalisé», mentionne-t-elle dans son rapport avant de préciser que «la décision d’investissement sera prise si les conditions de marché rendent ce projet économiquement viable sur la durée».

Il reste donc encore des étapes à franchir. Mais dans le tout dernier bulletin d’information d’ArcelorMittal Méditerranée, François Sgro admet que le paysage européen semble s’être éclairci pour réduire les quotas d’importations et taxer l’acier non-européen. «Nous attendons une mise en œuvre rapide de ces mesures et l’arrivée du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Ce sont des conditions importantes pour l’avenir de notre industrie».



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