
À quoi pourraient ressembler des aimants permanents aux terres rares made in France ? Orano et le CEA ont dévoilé mi-septembre, lors de l’inauguration, à Grenoble (Isère), leur solution : une ligne pilote de recyclage de ces dispositifs critiques, que l’on retrouve notamment dans les moteurs électriques et les éoliennes offshore.
Les deux partenaires peuvent y produire 4 tonnes d’aimants par an, avec 25% de contenu recyclé. Le champion du combustible nucléaire apporte ses connaissances en métallurgie des poudres, l’institut de recherche, sa maîtrise du magnétisme.
Le mot-clé ? La haute performance. Car fabriquer des aimants néodyme-fer-bore (NdFeB) de qualité nécessite une foule d’étapes – formation de l’alliage, réduction en poudre, mise en forme et aimantation, frittage –, où chaque petite erreur peut faire dérailler la qualité !
Le pilote doit permettre de valider les procédés et de rattraper les industriels chinois, en quasi-monopole. D’ailleurs, le recyclage devrait limiter les risques de rupture d’approvisionnement, expliquent les partenaires, qui ont beaucoup travaillé pour économiser au maximum le dysprosium (une terre rare lourde qui sert d’additif), une ressource précieuse.
Vous lisez un article de L’Usine Nouvelle 3748 – Novembre 2025


