
BPCO : Le Nucala de GSK pourrait décrocher une nouvelle indication en Europe
Déjà approuvé contre quatre maladies inflammatoires, le blockbuster Nucala (mépolizumab) de GSK pourrait prochainement décrocher une cinquième approbation en Europe. Le laboratoire britannique a ainsi annoncé avoir reçu un avis positif du CHMP pour son médicament, en tant que traitement d’entretien de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Une recommandation qui laisse espérer une approbation future de la Commission européenne, dont la décision finale est attendue pour le premier trimestre 2026.
Pour rendre son avis, le CHMP s’est appuyé sur des résultats de phase III prometteurs, ayant démontré que le Nucala avait réduit le taux d’exacerbations modérées ou sévères, par rapport au placebo. Les exacerbations étant des aggravations des symptômes respiratoires de la BPCO, que présentent près de la moitié des 390 millions de patients atteints par la maladie dans le monde.
Ciblant l’interleukine-5 (IL-5), une protéine clé dans ce type d’inflammation, l’anticorps monoclonal de GSK est déjà approuvé aux États-Unis, depuis mai dernier, dans le traitement de la BPCO. Alors que le Nucala a rapporté 1,8 milliard de livres sterling (soit 2 Mrds €) à GSK en 2024, le géant britannique reste déterminé à exploiter le plein potentiel de son médicament en étendant son utilisation.
Il devra toutefois faire face à des concurrents de taille sur le domaine, dont Sanofi. Le laboratoire français a ainsi positionné son blockbuster Dupixent (dupilumab) sur le traitement de la BPCO, en obtenant l’approbation de l’EMA et de la FDA à l’été 2024.
Un nouveau vaccin Covid de Moderna recommandé dans l’UE
En 2020, la biotech américaine avait contribué à apporter une solution à la pandémie en commercialisant Spikevax, le second vaccin contre le virus mis sur le marché, après celui de Pfizer-BioNTech.
Cinq ans plus tard, la biotech américaine a reçu un avis favorable du CHMP pour un nouveau vaccin à ARN messager contre la Covid-19, le mNexspike, indiqué aux patients âgés de 12 ans et plus. Lors d’essais cliniques de phase III, le sérum a ainsi démontré une efficacité vaccinale relative plus élevée de 9,3 % que le Spikevax. Un bénéfice qui pourrait aider à prévenir les formes graves liées au virus.
« En Europe, les adultes âgés de 65 ans et plus restent disproportionnellement touchés par les formes sévères de Covid-19, et si mNexspike est autorisé, il constituera un outil supplémentaire important pour répondre à ce besoin de santé publique persistant », ambitionne Stéphane Bancel, p-dg de Moderna.
Depuis juin dernier, le vaccin mNexspike est déjà autorisé aux États-Unis pour traiter la Covid-19 chez les patients âgés de 65 ans ou plus, et ceux âgés de 12 à 64 ans présentant un risque accru d’avoir des complications s’ils contractent le virus.
Uplizna d’Amgen approuvé par la FDA contre la myasthénie
Amgen a décroché une nouvelle indication de la FDA pour son anticorps monoclonal Uplizna (inebilizumab), désormais autorisé dans le traitement de la myasthénie grave. Une maladie auto-immune rare, qui altère la communication neuromusculaire et provoque des difficultés respiratoires, d’élocution ou de vision notamment. Administré seulement deux fois par an, l’Uplizna offre ainsi une nouvelle option thérapeutique aux 100 000 personnes atteintes par la pathologie aux États-Unis. Le médicament est par ailleurs déjà approuvé dans le traitement des troubles du spectre de la neuromyélite optique, et de la maladie liée aux immunoglobulines G4.
Un anti-TIGIT de Gilead échoue en phase III
Développé en collaboration avec la biotech Arcus Biosciences, le domvanalimab, un anticorps anti-TIGIT de Gilead était évalué, en phase III, comme traitement de première ligne des cancers gastriques et œsophagiens. En se liant au récepteur TIGIT, le candidat-médicament devait permettre de freiner la réponse immunitaire anticancéreuse. Mais il n’a finalement pas permis d’améliorer la survie globale de la cohorte de patients, poussant Gilead et son partenaire à interrompre l’essai.


