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Rififi dans les eaux minérales ! Bonneval poursuit Nestlé en justice

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Lu il y a 3 minutes



1,3 milliard d’euros et une astreinte d’un million d’euros par jour : la marque savoyarde accuse son concurrent de « concurrence déloyale » sans lésiner sur les montants. 1,6 milliard : tel pourrait être le coût du préjudice.

Il y a « eau minérale naturelle » et « eau minérale naturelle ». Au titre du préjudice économique subi, Bonneval Emergence a assigné, au mois d’octobre, Nestlé Waters devant le tribunal des activités économiques de Nanterre. Le motif ? « Concurrence déloyale ». L’entreprise de Séez (Savoie), qui commercialise notamment l’eau minérale naturelle Bonneval, réclame un peu plus de 1,3 milliard d’euros — 1,6 milliard avec les intérêts — à la multinationale qui exploite en France, Contrex, Hépar, Perrier ou encore Vittel. Contacté par l’Agence-France Presse (AFP) qui fait suite à une information du quotidien Le Monde, Nestlé Waters indique avoir « pris acte de cette assignation déposée sur des motifs que nous estimons totalement infondés » et vouloir défendre « vigoureusement » sa position. Bonneval demande également la fin de la commercialisation des eaux minérales produites sur le marché français et le rappel des produits estampillés « eau minérale naturelle » avec une astreinte d’un million d’euros par jour de retard.

Scandale

Nestlé Waters est au cœur d’un scandale depuis la révélation de l’utilisation de filtres interdits sur ses installations de Vergèze (Gard) où est produit Perrier. Comme indiqué le 15 décembre par Emballages Magazine, Perrier Nestlé fait face, en décembre 2025, à des signaux contradictoires entre possibilité de garder l’appellation « eau minérale naturelle » et nouvelles contaminations… Dans la mesure où Nestlé « a commis des actes de concurrence déloyale à l’encontre de Bonneval » en captant des parts de marché « illégalement » occupées, « il s’agit de réparer un préjudice causé et de restaurer une concurrence loyale pour l’avenir », explique David Merle, directeur général et cofondateur de Bonneval.

Audience

Membre du conseil d’administration, David Merle fait partie des porte-paroles de la Maison des eaux minérales naturelles (MEMN), une organisation professionnelle que Nestlé a quitté en 2024. Sans attendre l’issue des différentes procédures en cours, Bonneval ouvre ainsi un nouveau front judiciaire avec cette attaque frontale. Selon Le Monde, une mise en demeure du 26 septembre a été suivie d’une assignation le 15 octobre, la première audience étant prévue le 27 janvier.



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