
La saignée est stoppée. BASF va stabiliser ses effectifs sur le site allemand de Ludwigshafen et prévoit même d’investir 2 milliards d’euros dans sa modernisation.
BASF a conclu un nouvel accord de site pour son complexe industriel de Ludwigshafen, avec un engagement fort en faveur de l’emploi. Du 1er janvier 2026 jusqu’à fin 2028, avec une prolongation possible de deux ans sous condition de retour à la rentabilité, BASF s’engage à renoncer à tout licenciement contraint, offrant une visibilité de moyen terme pour ses quelque 39 000 salariés. Une décision qui intervient après un important dégraissage de 2 600 emplois, annoncé en 2023, sur l’ensemble de ses sites de production européens, en particulier à Ludwigshafen. En parallèle, le groupe va mobiliser un budget annuel d’environ 2 milliards d’euros d’investissements, dont au moins 1,5 milliard consacré à la modernisation des infrastructures, à l’extension des capacités et à la transition durable du site.
Signé entre la direction et les représentants des salariés, ce programme, intitulé « Shaping the Future for a Strong Site », vise à accompagner la transformation du plus grand site Verbund du groupe – 10 km2 le long du Rhin – dans un contexte économique et géopolitique tendu pour l’industrie chimique. Ce qui envoie un signal d’espoir pour l’avenir de la chimie européenne qui n’entend pas se faire rayer de la carte.
Innovation organisationnelle
En parallèle, l’accord prévoit des évolutions organisationnelles visant à renforcer la compétitivité : simplification des structures, gains de productivité grâce au numérique et à l’intelligence artificielle, optimisation durable des coûts et modernisation de la gestion du temps de travail. Enfin, BASF met l’accent sur la formation, la santé et la qualité de vie au travail, tout en réaffirmant le rôle central de Ludwigshafen dans la stratégie industrielle et technologique du groupe.


