
Les citoyens attendent des engagements forts en faveur de la réduction des ordures ménagères, selon un sondage réalisé par Zero Waste France. L’association appelle donc tous les candidats à se saisir de la question, compte tenu des pouvoirs des intercommunalités et des communes.
Les Français attendent des engagements sur la réduction des déchets, en particulier des solutions très concrètes, simples et efficaces. Telle est la conclusion de Zero Waste France à la suite d’un sondage réalisé par son réseau auprès de 2068 personnes dans dix régions métropolitaines et un territoire ultramarin. Constatant aussi que les citoyens se disent prêts à changer leurs pratiques si les communes mettent en place des mesures adaptées, l’association environnementale invite tous les candidats à s’emparer de ces sujets porteurs, d’autant que «les élections municipales 2026 vont se dérouler dans un contexte dégradé, marqué par des coupes budgétaires», note Pauline Debrabandere, chargée de plaidoyer.
Tarification incitative et sortie du tout-jetable
Zero Waste observe tout d’abord que l’appréciation moyenne du service public de gestion des déchets (SPGD) est plutôt positive, avec une note de 3,28 sur 5. En outre, si les personnes interrogées ont un faible niveau de connaissance des modes de traitement et des coûts, elles souhaitent en savoir davantage. Cela ne les empêche pas de se déclarer favorables, à 63%, à une véritable tarification incitative, associée à des solutions concourant à la réduction des déchets. De même, à 90%, ils souhaitent une sortie du tout-jetable, avec une demande d’exemplarité vis-à-vis des communes, par exemple la mise en place de contenants consignés dans les commerces ou l’utilisation de vaisselle réemployable lors des événements municipaux.
Leviers et obligations
L’association rappelle que si le SPGD relève des intercommunalités, auxquelles participent certains élus communaux, les villes disposent de leviers pour prévenir et réduire différentes catégories de déchets. De citer justement le développement de la vaisselle réemployable dans l’événementiel associatif, culturel ou sportif, la suppression de la vaisselle à usage unique et/ou en plastique dans les cantines scolaires et le soutien aux initiatives de réemploi. De surcroît, les lois de transition énergétique pour la croissance verte (TECV, 2015), pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (Egalim, 2018) et antigaspillage pour une économie circulaire (Agec, 2020) leur imposent des obligations en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire et d’interdiction de certains contenants et ustensiles en plastique dans la restauration collective et l’événementiel. «Les déchets font partie de notre quotidien et les mesures de prévention et de réduction apportent des résultats rapides, visibles et concrets», souligne Noémie Brouillard, chargée de projets.


