L’éditeur lance un serveur d’intégration destiné à connecter les systèmes d’IA générative à sa base de connaissances médicales. L’objectif : permettre l’émergence d’usages d’IA en pratique clinique tout en maîtrisant les risques liés à la fiabilité des informations et à la conformité réglementaire.
Vidal, éditeur de référence dans le monde médical, filiale du groupe japonais M3, annonce ce 15 décembre 2025 le lancement d’un serveur d’intégration destiné à connecter les systèmes d’intelligence artificielle générative à sa base de connaissances médicales.
S’appuyer sur des sources sécurisées
Ce dispositif, baptisé serveur “MCP” pour Model Context Protocol, vise à permettre le développement d’agents IA et d’outils d’aide à la décision s’appuyant sur une information médicale validée, sécurisée et traçable.
Une première version du serveur d’intégration sera proposée aux partenaires de la société dès début 2026.
Contrairement à d’autres spécialistes du monde de la santé, Vidal ne propose pas d’assistant conversationnel. Le serveur MCP agit comme une infrastructure d’accès destinée aux éditeurs de logiciels, aux établissements de santé et aux développeurs.
En pratique, cet outil permet aux modèles de langage et aux agents d’interroger la base de connaissances médicales dans un cadre standardisé, sans développement lourd. Le serveur assure que les réponses produites par l’IA reposent exclusivement sur des données médicales mises à jour et validées.
Des usages concrets dans la pratique clinique
L’objectif est de permettre aux outils d’IA de s’intégrer dans les pratiques cliniques tout en réduisant les risques liés aux erreurs et aux contenus obsolètes. A terme, cette brique doit permettre des usages concrets, comme l’assistance à la pré-génération d’ordonnances, la conciliation médicamenteuse ou encore l’alerte en temps réel en cas de risque médicamenteux.
Cette annonce s’inscrit dans un contexte de forte montée en puissance des chatbots dans le monde médical, capables d’assister les professionnels de santé dans leurs tâches. Plutôt que de développer son propre assistant, Vidal choisit de se positionner en amont, comme la source de référence sur laquelle ces outils peuvent s’appuyer.
