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les pistes du gouvernement pour offrir «un avenir industriel» après la liquidation, sans nourrir de «faux espoir»

Service Com'
Lu il y a 5 minutes



La liquidation judiciaire de Brandt laisse brutalement 700 salariés sur le carreau, ainsi que plusieurs sites industriels dans lesquels les derniers fours made in France étaient fabriqués. Le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin, dit ne pas baisser les bras et souhaite construire un avenir industriel pour les sites. Mais à ce stade, les options sont vagues.

Reste-t-il un espoir pour Brandt ? Après la liquidation judiciaire du dernier fabricant de gros électroménager le 11 décembre, qui a fait réagir la classe politique dans sa totalité, le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin, annonce dès le lendemain sur TF1 «ne pas laisser tomber» l’entreprise. Si pour l’instant aucune option claire ne se dessine, le ministre souhaite «faire en sorte que ce territoire ait un avenir industriel», assure son cabinet. Sans toutefois repousser l’échéance du plan social, qui concerne quelque 700 salariés.

Profiter de la dynamique lancée

L’enjeu est de battre le fer tant qu’il est encore chaud, et ce pour deux raisons. D’abord parce qu’une forte mobilisation pour sauver ce fleuron industriel s’est mise en branle peu de temps avant le délibéré du tribunal de commerce de Nanterre.

Portée notamment par le président de la métropole d’Orléans, Serge Grouard, le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, et le ministre de l’Industrie lui-même, elle a permis de rassembler près de 20 millions d’euros pour une reprise en Scop, qui n’a finalement pas vu le jour. Un échec peut-être en partie dû à un manque de mobilisation des banques, contrairement au cas similaire de Duralex, où celles-ci avaient répondu présent. Le gouvernement entend profiter de cette dynamique et de «faire en sorte que le soufflé ne retombe pas».

Mais le temps presse : si les sites de Brandt deviennent des friches, il sera «très difficile de remobiliser des repreneurs et de relancer une dynamique industrielle sur ces territoires». Le ministère conserve donc l’espoir d’un projet de rebond industriel, sans toutefois cultiver l’illusion d’une résurrection de Brandt. Rien ne dit d’ailleurs qu’un tel projet se fasse dans le secteur de l’électroménager.

La mission n’est pas étrangère à Sébastien Martin, qui a œuvré au redémarrage de l’activité industrielle à la communauté d’agglomération du Grand Chalon, dont il était le président avant d’entamer son mandat ministériel, après la disparition du site géant de Kodak.

Un appel pas considéré à ce stade

Avant même la revitalisation de friches, des cas de reprise d’entreprises en situation critique post-liquidation judiciaire ont eu lieu, encore récemment. L’équipementier ferroviaire alsacien Geismar en mai 2025, le fabricant de charpente en bois vosgien Weisrock Vosges au mois de juin, ou encore le fabricant de composants mécaniques pour l’automobile Amis en octobre dernier sont autant d’exemples.

Cependant, si ce dernier a réussi son retournement de situation, c’est parce qu’il avait fait l’objet d’un renvoi devant la cour d’appel. Une option qui n’est pour l’instant pas considérée par le gouvernement, selon les informations de L’Usine Nouvelle. Ceci à cause de l’absence d’industriel pour accompagner Cédric Meston, le dirigeant du groupe Revive et repreneur au cœur du projet de Scop.

«Il faut aussi prendre en compte la santé psychologique des salariés, leur donner un nouveau faux espoir qui ne se concrétiserait pas serait délétère, indique le ministère de l’Industrie. Nous respectons la décision du tribunal que nous considérons être fondée sur une analyse fine du business plan et être le fait de professionnels qui connaissent la situation de l’entreprise.» La possibilité de faire appel reste néanmoins ouverte aux autres parties prenantes du dossier, dont le groupe Revive.



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