[Nouveaux diplômes d’ingénieurs 3/6] Biotechnologies, transition énergétique, supply chain… Alors que les besoins en compétences évoluent, les écoles d’ingénieurs adaptent leurs formations. En 2025, l’EDHEC et l’École Navale ont créé un double-diplôme.
Après plusieurs années de partenariat-cadre avec l’EDHEC, l’École navale a lancé en 2025 un double diplôme avec l’école de commerce. Cette formation permet aux étudiants lillois de postuler à l’école d’ingénieurs bretonne à l’issue de leur première année d’école (bac+3).
S’ils sont acceptés, ils partent pour deux ans à l’École navale, puis poursuivent par deux semestres en stage, ou en mobilité internationale. Les doubles diplômés terminent ensuite leur cursus par une dernière année à l’EDHEC, au sein d’une des 14 spécialités de l’école de commerce.
Chaque candidat sera doublement sélectionné : par l’école de commerce, d’abord, en fonction des résultats de sa première année, et par l’école d’ingénieurs, ensuite, qui fera passer des tests sportifs, linguistiques et psychotechniques. «Ces épreuves seront clôturées par un grand oral, afin de vérifier que l’étudiant a conscience qu’il s’agit d’une formation militaire : il sera donc sous statut militaire, et vivra sur la base», fait valoir Catherine Bellis, directrice du développement et des partenariats de l’école militaire.
Trois double-diplômés par an
Côté étudiant, ce nouveau double diplôme intéresse particulièrement les jeunes ayant intégré l’école de commerce après une classe préparatoire scientifique maths-physique. Les candidats n’ayant pas ce socle scientifique, mais qui sont intéressés par le double diplôme, devront eux suivre un parcours de remise à niveau en mécanique, thermodynamique, mathématiques ou encore algorithmique. En septembre 2025, seul un étudiant de l’EDHEC a intégré l’École navale. «Nous sommes et resterons sur des petits volumes, allant jusqu’à trois double diplômés par an», explique Tristan-Pierre Maury, directeur du programme Grande École de l’EDHEC.
À l’issue de leur double diplôme, les secteurs d’insertion pourront cependant varier en fonction de la spécialité choisie par l’étudiant en dernière année à l’EDHEC. «Il y aura vraisemblablement un tropisme fort vers le secteur de la défense, chez des industriels comme MBDA ou Thales par exemple, dans le management de projets technologiques, dans le conseil, ou autour d’enjeux de gestion des données et d’intelligence artificielle», conclut le directeur Grande École de l’EDHEC.
