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Benoît Martinet reprend la biscuiterie Jeannette, la plus ancienne de Normandie

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Bousculée par l’inflation dernières années, la biscuiterie Jeannette, près de Caen, ouvre un nouveau chapitre. L’entreprise est rachetée par son directeur général Benoît Martinet, qui a déjà impulsé une nouvelle dynamique.

Arrivé en 2019 comme directeur commercial, Benoît Martinet est devenu le directeur génaral de la biscuiterie de Colombelles, aux portes de Caen (Calvados), en 2022. En ce mois de décembre 2025, il en est désormais le propriétaire ! Il est devenu l’actionnaire majoritaire de l’entreprise pour 7 millions d’euros (à 93 ans, André Réol, l’ancien président, détient toujours 12% des parts). «Quand on a repris l’entreprise, elle perdait 1,5 million d’euros par an. Elle a d’ailleurs frôlé la liquidation en 2019. Depuis 2021, Jeannette regagne un peu d’argent», relate l’entrepreneur de 34 ans, qui admet en souriant avoir eu «l’avantage à ne rien connaître à l’agroalimentaire» mais confesse «un coup de cœur» pour la biscuiterie née en 1850, la plus ancienne de Normandie.

La petite entreprise atteint 4,6 millions d’euros de revenus en 2025, contre 2 millions en 2020. Avec ses 23 salariés (et le renfort des salariés d’un Esat voisin) elle produit un peu plus de dix tonnes de madeleines, financiers et cakes par an. Avec un positionnement que décrit le jeune dirigeant : «nous n’avons pas voulu augmenter les volumes en baissant la qualité. On sélectionne toujours des ingrédients très qualitatifs et locaux : beurre AOP d’Isigny, farine de la Manche, sucre de betteraves françaises et des œufs français». Benoît Martinet clame sa fierté de ses madeleines «plus jolies depuis trois ou quatre ans grâce à beaucoup d’essais en interne. Toute l’équipe est très exigeante sur le goût et l’aspect».

Ces dernières années, Jeannette est parvenue à diminuer ses coûts en renégociant notamment un certain nombre de contrats avec ses fournisseurs. Elle a aussi optimisé sa production et, en parallèle, travaillé sur la commercialisation. «On voulait d’abord être les meilleurs chez nous en Normandie (55-60% des ventes), glisse Benoît Martinet. Puis nous avons réussi à nous développer sur Paris et l’Île-de-France (25-30%).» La biscuiterie écoule notamment ses produits en épiceries fines et ne mise plus que très peu sur la grande et moyenne distribution, et en maintenant ses prix.

Alors que les fondations retrouvent de la solidité, le dirigeant se projette sur des pistes à l’export avec l’ouverture prochaine d’une boutique en ligne pour les clients européens. De nouvelles saveurs s’annoncent également en 2026. «On doit développer notre réseau d’épiceries fines, reprend le nouveau propriétaire. On a un potentiel à exploiter encore davantage. On se donne deux ou trois ans avant de procéder à de plus gros investissements, comme pour réaliser des coques en chocolat

120000 biscuits sortent chaque jour du four de 16 mètres pendant les fêtes. 2026 doit confirmer la dynamique de Jeannette, dont le dirigeant aimerait voir grimper peu à peu vers dix millions de chiffre d’affaires «sans faire d’énormes objectifs. Je suis plus intéressé par l’âme familiale de l’entreprise. On tient à garder ce format», assure le trentenaire.



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