Ad image

Uber et Baidu vont tester des taxis autonomes à Londres, un service commercial prévu avant fin 2026

Service Com'
Lu il y a 5 minutes



La plateforme de VTC et le géant chinois, via sa filiale Apollo Go, vont tester une flotte de monospaces autonomes à Londres. Uber espère ainsi concurrencer la filiale d’Alphabet Waymo, qui devrait faire circuler ses véhicules sans conducteur dans la capitale britannique en 2026, et planche sur un service commercial avant la fin d’année prochaine.

Uber ne manque pas d’ambitions pour introduire des taxis autonomes sur sa plateforme en Europe. La multinationale américaine annonce ce 22 décembre étendre son partenariat avec Baidu, jusqu’alors centré sur le déploiement de véhicules sans conducteur en Asie et au Moyen-Orientafin de tester des voitures autonomes dans les rues de Londres.

Des monospaces capables d’accueillir jusqu’à six passagers

“Les essais devraient débuter au premier semestre 2026, dans le cadre du plan britannique d’innovation visant à lancer des tests de véhicules autonomes”précise Uber sur le réseau social X. Les deux entreprises espèrent lancer un service commercial avant la fin de l’année prochaine. Les véhicules autonomes déployés seront des monospaces électriques RT6 développés par la filiale de Baidu Apollo Go, pouvant accueillir jusqu’à six passagers et disposant d’un volant retirable sans conducteur de sécurité.

En parallèle, Lyftqui a mis la main sur FreeNow au printemps dernier, a déclaré que les usagers londoniens seraient les premiers à tester les véhicules Apollo Go de Baidu. Lors de l’annonce du partenariat entre les deux entreprises, en août, la société de VTC avait simplement mentionné de premiers déploiements en Allemagne et au Royaume-Uni. “Nous prévoyons de commencer les essais de notre flotte initiale de quelques dizaines de véhicules l’année prochaine, avec l’objectif d’étendre ce service à plusieurs centaines par la suite”explique dans un communiqué David Risher, CEO de Lyft.

Waymo reste le mieux placé pour arriver le premier à Londres

L’intérêt d’Uber dans le lancement d’un service de taxis autonomes à Londres n’est pas anodin : Waymo prévoit de faire de même et de commencer ses opérations commerciales l’année prochaine, ce qui constituerait une première sur le continent européen. La plateforme de VTC est pourtant l’un des plus proches partenaires de Waymo : les deux entreprises opèrent conjointement un service de taxis autonomes dans les villes américaines d’Austin et d’Atlanta. Mais Uber semble avoir changé de stratégie ces derniers mois, en allant défier la filiale d’Alphabet sur ses principaux marchés avec son propre service de taxis autonomes.

En dehors de Baidu, Uber s’est également associé à la start-up britannique Wayve afin de tester des véhicules autonomes de niveau 4 (sans intervention du conducteur, mais dans des zones prédéfinies et le plus souvent à une allure limitée) dans les rues de Londres. Contrairement à Apollo Go de Baidu, qui développe des taxis autonomes équipés de nombreuses caméras, radars et capteurs Lidar, le système de Wayve ne comprend pas de Lidar. La société britannique mise essentiellement sur l’autoapprentissage (imitation et renforcement), sans codage des règles de conduite.

Implication du gouvernement britannique

Le Royaume-Uni a fait du développement des services de mobilité autonome l’une de ses priorités. Le gouvernement a ainsi annoncé le lancement de plusieurs projets pilotes de services de taxis et de bus sans conducteur dès l’année prochaine, afin de passer à un déploiement à grande échelle immédiatement après l’entrée en vigueur de la loi sur les véhicules autonomespour l’heure prévue pour le second semestre 2027. Heidi Alexander, secrétaire d’État aux Transports, estime que l’industrie des véhicules autonomes permettra de créer 38 000 emplois d’ici à 2035.

Baidu ne compte pas uniquement sur les sociétés de VTC pour faire circuler ses taxis autonomes en Europe. L’entreprise chinoise, qui affirmait début novembre réaliser 250 000 trajets hebdomadaires dans l’empire du Milieu, souhaite lancer prochainement des tests dans l’est de la Suisse. Elle a ainsi conclu un accord avec la filiale de transports en commun de la poste helvète PostBus et planche sur une exploitation du service “au plus tard au premier semestre 2027”.



Source link

Share This Article
Laisser un commentaire