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Yann LeCun cherche à lever 500 millions de dollars pour sa start-up d’intelligence artificielle AMI Labs

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Lu il y a 4 minutes



On en apprend plus sur la start-up de Yann LeCun avant sa présentation officielle. Baptisée Advanced Machine Intelligence Labs, elle sera dirigée par Alexandre Lebrun, actuel CEO de Nabla.

La start-up de Yann LeCun, qui doit être annoncée au mois de janvier, devrait s’appeler Advanced Machine Intelligence Labs, abrégé AMI Labs (le jeu de mots est volontaire), d’après le FT. Cela n’aurait rien de surprenant, car il est attaché à ce dénominatif qu’il préfère au terme AGI (Artificial General Intelligence), particulièrement galvaudé depuis quelques années.

Il serait par ailleurs en cours de négociation pour lever 500 millions de dollars, ce qui valoriserait AMI Labs à 3 milliards de dollars. Les discussions n’en seraient cependant qu’à un stade préliminaire. Si la somme est impressionnante, elle ne détonne pas dans le paysage des investissements pour l’IA. Superintelligence sûre et Machines à penser ont chacune levé des milliards de dollars quelques mois après leur lancement.

Alexandre Lebrun, futur PDG d’AMI Labs

Le quotidien rapporte également qu’Alexandre Lebrun, CEO de la start-up française Nablaspécialiste de l’IA pour le monde médical, va quitter son poste pour prendre la tête d’AMI Labs. Yann LeCun en sera le président exécutif, mais se concentrera surtout sur la recherche. Les intéressés n’ont évidemment pas souhaité commenter en amont de l’annonce officielle, mais Delphine Groll, actuelle COO de Nabla, a confirmé l’information au FT.

Les deux hommes se connaissent bien : Alexandre Lebrun a travaillé pendant près de quatre ans au sein des laboratoires FAIR de Meta, de janvier 2015 à fin 2018, suite au rachat de sa précédente start-up (Wit.ai). Il gardera un rôle au sein de Nabla en tant que directeur de la recherche, et la société collaborera avec AMI Labs sur des questions de recherche.

Une approche très différente des LLM

AMI Labs va poursuivre les travaux que Yann LeCun mène depuis plusieurs années au sein des laboratoires FAIR de Meta, avec les modèles JEPA (joint-embedding predictive architecture). Il s’agit de modèles d’intelligence artificielle non-générative, et l’objectif est de les faire apprendre à la façon d’un être vivant, par l’observation du monde et la formation d’un modèle mental qui permet d’anticiper les actions et leurs conséquences.

Leur architecture est complètement différente de celles des grands modèles de langage (LLM) qui sont au cœur de la révolution en cours depuis le lancement de ChatGPT il y a trois ans. “Les LLMs sont très intéressants, très utiles, mais ils ne permettront pas d’arriver à une intelligence générale”déclarait récemment Yann LeCun lors de l’évènement AI Pulse à Paris, ajoutant que “la Silicon Valley est complètement hypnotisée par les modèles génératifs.”

La fin d’une ère pour Meta

Cela inclut Meta, pour qui Yann LeCun travaillait depuis 12 ans. Suite à l’échec de sa stratégie de conquête par l’open source, cristallisée par le fiasco de Llama 4, l’entreprise a complètement changé d’approche. Elle n’a eu de cesse de débaucher les talents de ses concurrents (qu’il s’agisse d’OpenAI ou d’Apple) en leur faisant des ponts d’or, et investit massivement dans ses infrastructures, participant à la course à l’armement que se livrent les grands fournisseurs de LLM.

Dans le même temps, les équipes de FAIR sont sur le départ… volontairement ou non. La fin d’une ère pour le géant des réseaux sociaux, entérinée par le départ de Yann LeCun.



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