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l’Allemagne muscle son armée, avec 52 milliards d’euros de nouvelles commandes

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Lu il y a 4 minutes



Avec 30 projets d’acquisitions, l’Allemagne accélère le renouvellement de son arsenal militaire. Obusiers RCH 155, blindés et satellites SPOCK figurent parmi les commandes prévues, alors que Berlin entend répondre aux exigences de l’Otan et renforcer sa présence en Europe de l’Est.

À quelques jours de la fin de l’année 2025, le gouvernement allemand sort à nouveau le carnet de chèques pour son armée. Le 17 décembre, les députés ont approuvé une enveloppe de 52 milliards d’euros pour 30 projets de modernisation de la Bundeswehr. Cette décision s’inscrit dans le cadre du vaste programme de réarmement lancé par le chancelier Friedrich Merz, à la suite de l’invasion russe en Ukraine.

Elle fait suite à une année 2024 record, durant laquelle la commission budgétaire du Bundestag avait validé 103 projets similaires pour près de 83 milliards d’euros. Au total, 255 projets d’une valeur de 188,4 milliards ont été autorisés, depuis 2023. Ce chiffre dépasse largement le cumul de 2015 à 2022. «Nous remplissons nos obligations au sein de l’Alliance de manière fiable et assumons notre responsabilité en matière de sécurité et de paix en Europe», a justifié le ministre de la Défense, Boris Pistorius. Si le budget 2026 avait déjà été voté, la commission budgétaire du Bundestag devait approuver tout contrat d’achat supérieur à 25 millions d’euros, ce qui est désormais chose faite.

Les armées de terre, de l’air, la marine et les domaines cyber et spatial rééquipés

Les nouvelles acquisitions concerneront donc aussi bien l’armée de terre, de l’air, la marine, que les domaines spatial et cyber. Selon le Parlement, parmi les projets majeurs figure le financement de 200 véhicules de combat d’infanterie Puma S1, en complément des 50 déjà commandés. Le coût est estimé à 4,2 milliards d’euros, incluant simulateurs, munitions et autres mesures de modernisation.

Il couvre également plusieurs milliers de véhicules blindés Eagle V de General Dynamics European Land Systems. Une première tranche d’environ 3000 véhicules, dont plus de 300 en configuration 6×6, coûtera 4,8 milliards d’euros.

Les entreprises allemandes mobilisées pour produire obusiers et véhicules blindés

En plus de vêtements et d’équipements personnels pour les soldats, l’armée pourra aussi acquérir jusqu’à 84 obusiers automoteurs RCH 155, conçus et fabriqués par KNDS, pour un peu plus d’un milliard d’euros, avec des livraisons prévues entre 2028 et 2030. À cela s’ajoute l’achat de 300 véhicules blindés basés sur le Système commun de véhicules blindés (CAVS). Ce programme, d’une valeur de 747 millions d’euros, inclut un acompte pour lancer la production en Allemagne. Il implique des entreprises nationales, comme Flensburger Fahrzeugbau Gesellschaft (FFG), aux côtés du chef de projet Patria Land Oy en Finlande.

De nouveaux missiles guidés IRIS‑T SLM (Système de guidage infrarouge à lancement arrière à moyenne portée) seront commandés. Un accord-cadre permettra de répondre aux besoins de la Bundeswehr et de respecter les exigences renforcées de l’OTAN. Via une clause d’ouverture, les pays partenaires de l’initiative Initiative européenne de bouclier aérien (ESSI) pourront en outre passer des commandes.

Le renseignement tactique spatial renforcé via SPOCK

Enfin, l’Allemagne investit dans le renseignement tactique spatial avec le financement de SPOCK (Système spatial de suivi opérationnel permanent). Ces radars satellites permettront, toujours selon le Bundestag, de détecter et surveiller précocement les activités de mobilisation adverses. Ils seront déployés en renfort de la brigade allemande en Lituanie.



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