
Le groupe familial troyen d’emballages et d’étiquettes a engagé un plan d’une trentaine de millions d’euros pour moderniser les bâtiments et les équipements de production.
Dans une conjoncture «correcte», selon Sébastien Brodart, le directeur général de Brodart Packaging, l’heure est à la «consolidation des acquis sur la sacherie, les bobines et les étiquettes» et à la modernisation des sites. Le groupe familial troyen a donc engagé un vaste plan d’investissement de près de 30 millions d’euros sur trois ans, qui porte sur l’immobilier, pour 11 millions, et sur les équipements de production.
Flux et conditions de travail
L’imprimerie Galard, à Vallet (Loire-Atlantique), en a déjà été la première bénéficiaire. Spécialisée dans les étiquettes adhésives, elle a rejoint le groupe en 2021. «Il fallait optimiser les flux pour gagner en réactivité et améliorer les conditions de travail au quotidien», explique le dirigeant. D’une part, l’ancien bâtiment a été partiellement détruit, la surface de production a été doublée pour atteindre désormais 3000 m², avec un espace de stockage des consommables, l’isolation acoustique a été renforcée et 225 panneaux photovoltaïques ont été installés. D’autre part, une nouvelle presse offset complète l’outil.
Viser de nouveaux marchés
Les autres chantiers immobiliers importants concernent les unités de Breger Centre, à Maillot (Yonne), pour 4,2 millions d’euros, et de Criaud, à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), pour 3,3 millions. Dans la première, qui produit des emballages souples, un atelier a été démoli pour laisser place, fin 2026, à un nouveau, qui pourra accueillir de nouvelles machines, dont une ligne d’impression flexo. «L’objectif est de viser d’autres marchés que celui des sacs et de s’adapter à la multiplication des petits tirages», confie Sébastien Brodart. Pour Criaud, autre site d’étiquettes adhésives, une nouvelle usine est en construction, la surface passant ainsi de 900 à 2200 m².
Chez Richard-Laleu, à Iteuil (Vienne), racheté en 2024, la fabrication d’emballages pour le fromage et le beurre, entre autres, sera mise à niveau avec une presse flexo 10 couleurs, à plus grande laize, et deux bobineuses, «l’une dédiée au fromage et l’autre aux productions plus ordinaires», autrement dit les sacs, sachets et films pour, par exemple, les surgelés «et de nouveaux marchés», annonce Sébastien Brodart. Pour sa part, Brodart Illkirch, dans le Bas-Rhin, recevra une nouvelle ligne de finition et d’ennoblissement pour les étiquettes adhésives. Des travaux sont également engagés chez Polykote, à Gourmay-en-Brie (Seine-Maritime), et chez Breger Sud, à Béziers (Hérault), qui produisent, respectivement, des complexes adaptés aux supports micro-ondables et des sachets papier.
«Cette dynamique s’inscrit dans notre stratégie de croissance et est confortée par une activité qui, avec une fin d’année qui rattrape le début, nous rapproche des 90 millions d’euros de chiffre d’affaires, conclut le représentant de la cinquième génération aux commandes du groupe. Et tout cela en étant français et avec des capitaux familiaux.»
Basé à Troyes (Aube), Brodart Packaging réalise un chiffre d’affaires de 88 millions d’euros et emploie 438 salariés.


