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Rupture de confiance entre le Parlement et la SANDF suite aux briefings de déploiement

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Lu il y a 7 minutes



Une présentation parlementaire peu détaillée suivie d’une réunion à huis clos sur place – n’apportant pas non plus de clarté – constituent « une sérieuse érosion » du contrôle civil constitutionnel sur les forces armées sud-africaines, affirme un député de l’Alliance démocratique (DA).

C’est l’opinion mesurée de Chris Hattingh, qui siège à la fois au Comité permanent mixte de la défense (JSCD) et au Comité du portefeuille de la défense et des anciens combattants (PCDMV), à la suite d’une réunion insatisfaisante du JSCD le 5 décembre au cours de laquelle une visite de surveillance a été proposée et acceptée dans un effort pour obtenir clarté et responsabilisation. L’appel à voir et à entendre au centre de mobilisation du ministère de la Défense (DoD) De Brug a été entendu lors d’une visite d’une journée, le 15 décembre, avec des membres du JSCD encore une fois laissés dans l’ignorance des détails de la rotation de l’opération Mistral pour la mission des Nations Unies (ONU) en République démocratique du Congo (MONUSCO).

Hattingh a déclaré à DefenceWeb que les efforts, non seulement de sa part, mais aussi d’autres membres du JSCD ainsi que du vice-ministre de la Défense et des Anciens Combattants Bantu Holomisa, pour vérifier l’état de préparation des soldats sud-africains, le niveau de soutien dont ils disposaient et leur équipement lors de la réunion du 5 décembre, n’ont pas abouti.

« L’indignation exprimée par les membres du JSCD après la réunion du 15 décembre 2025 à De Brug doit être comprise dans le contexte des tentatives infructueuses consécutives de la SANDF (Force de défense nationale SA) pour informer le Parlement de l’état de préparation au déploiement par rotation de la MONUSCO (Opération Mistral).

« Le premier échec s’est produit le 5 décembre 2025, lorsque le lieutenant-général Siphiwe Sangweni [Joint Operations Division Chief] a présenté un exposé superficiel et sans détails qui n’a fourni aucune information significative sur l’état de préparation des troupes, la formation, la logistique, le soutien médical, la disponibilité de l’équipement, la protection des forces ou l’intégration des leçons apprises du SAMIDRC [Southern African Development Community Mission in DRC] déploiement. Les députés de tous les partis ont vivement critiqué le briefing. Le vice-ministre Holomisa, qui a assisté à cette réunion, a exprimé son indignation ouverte d’avoir été exclu de la planification et tenu dans l’ignorance, soulignant de graves échecs de communication interne au sein du ministère. [of Defence] et la SANDF.

« En réponse, le JSCD a décidé de se réunir à nouveau d’urgence pour un deuxième engagement afin de vérifier directement l’état de préparation. Cependant, lorsque les membres se sont rendus à De Brug de tout le pays le 15 décembre, ils ont été informés que les soldats étaient déjà partis en groupes échelonnés les 7 et 13 décembre », a-t-il déclaré, ajoutant que « cette information n’avait pas été divulguée au comité lors de la réunion du 5 décembre ou lors de la planification de la visite de surveillance, ce qui a eu pour effet de dévaloriser la visite. [to] futile et suscite de sérieuses inquiétudes quant au fait que le Parlement ait été délibérément induit en erreur.

« La deuxième comparution de Sangweni devant le comité n’a encore une fois pas réussi à apporter du contenu », a déclaré Hattingh à cette publication expliquant, « au lieu de répondre directement aux questions des membres, il a tenté à plusieurs reprises de sortir des questions critiques, en faisant référence à des documents tels qu’un protocole d’accord (MoU) et le statut des exigences de l’unité (SUR) tout en refusant de le fournir au comité ou en étant incapable de l’expliquer ».

« Les questions sur les munitions, les armes, les véhicules, les communications, l’évacuation médicale, CASEVAC, les leçons tirées du fiasco du SAMIDRC incorporées dans la préparation, les structures de financement et les garanties de préparation sont restées largement sans réponse.

« Les interventions du ministre n’ont pas réussi à aider le comité à obtenir des éclaircissements ou à rendre des comptes, et la frustration a culminé lorsque les membres ont quitté la réunion, reflétant une profonde perte de confiance et une résistance croissante à l’attente que le Parlement continue d’approuver les déploiements à l’étranger sans surveillance crédible.

Pris ensemble, ces événements représentent une sérieuse érosion du contrôle civil constitutionnel sur la SANDF, a-t-il déclaré, notant que « le Parlement s’est vu refuser à deux reprises les informations nécessaires pour s’acquitter de ses responsabilités en vertu de l’article 201 de la Constitution et de la loi sur la défense ».

« Le JSCD a été privé de la possibilité de vérifier les affirmations sur l’état de préparation, d’évaluer les risques pour les soldats déployés ou de s’assurer que les leçons des récents échecs opérationnels ont été tirées. Jusqu’à ce que la SANDF puisse faire preuve de transparence, fournir une divulgation documentaire complète et donner des assurances crédibles et fondées sur des preuves sur l’état de préparation, la logistique et le bien-être des troupes, la poursuite des déploiements à l’étranger dans le cadre de l’Opération Mistral ne peut être considérée comme une affaire de routine.

« Rétablir la confiance nécessitera un changement fondamental dans l’engagement de la SANDF auprès du Parlement, en plaçant la responsabilité, l’honnêteté et la sécurité des soldats au centre de toutes les décisions de déploiement », a conclu Hattingh.



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