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plusieurs sites industriels français en grève

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Lu il y a 3 minutes



Les négociations annuelles obligatoires ont crispé les syndicats chez Arkema. Une dizaine de sites connaissent des mouvements de grève en France, avec des productions partiellement ou totalement arrêtées.

L’ambiance de fin d’année n’est pas très festive chez Arkema en France. Les toutes premières réunions relatives aux négociations annuelles obligatoires (NAO), avec une proposition d’augmentations salariales jugée trop faible, et des restructurations en cours, ont déçu voire crispé les syndicats. Majoritaire parmi les organisations syndicales au sein du groupe, la CGT a même déclenché depuis début décembre plusieurs mouvements de grève sur différents sites répartis sur le territoire.

Le syndicat affirme que la totalité des sites industriels français du groupe est concernée par ces mouvements. De son côté, la direction d’Arkema précise par communiqué qu’au 17 décembre «sept sont en grève», sur un total d’une vingtaine de sites, «avec des impacts allant de partiel à total sur les installations».

La CFDT non gréviste mais mécontente

La grève n’est pas suivie par les autres représentations syndicales au sein du groupe, indique-t-on du côté de la CFDT. Un coordinateur précise que son organisation «n’est pas en grève» chez Arkema, mais souligne un «mécontentement au sujet du dialogue social au sein de l’entreprise», entre des «propositions NAO décevantes, inférieures à ce qu’on attendait» et trop de licenciements et de ruptures conventionnelles.

Sur le plan salarial, la direction d’Arkema indique que le groupe s’est engagé sur «une augmentation générale de 1,2% et un talon de 35 euros», soit «une enveloppe globale d’augmentation salariale de 1,6%». Une proposition que la CGT fustige, la qualifiant de «provocation» et de «revalorisation salariale dérisoire», jugée «très loin de la hausse des prix alors qu’Arkema affiche des bénéfices confortables». Le syndicat réclame ainsi une «augmentation générale de base de 160 euros minimum pour toutes et tous».

Environ 200 suppressions de postes en cours

Au sujet de l’emploi, la CGT dénonce les restructurations et 250 suppressions d’emplois en 2025, réclamant un «arrêt des plans de suppressions d’emplois et un engagement clair sur le principe un départ = une embauche». La direction du groupe ne confirme pas ce chiffre de 250 suppressions. Elle précise qu’environ 200 postes sont concernés par les différents projets de restructuration engagés cette année en France, comme sur les sites de Pierre-Bénite (Rhône) avec la fermeture de deux lignes de production de gaz fluorés, ou de Jarrie (Isère) suite aux problèmes de son client Vencorex sur la plateforme iséroise. Est aussi évoquée une «adaptation nécessaire à la situation économique», laquelle demeure complexe actuellement, comme l’avait rappelé le groupe en novembre lors de ses derniers résultats trimestriels.



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