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Comment Canon veut compter davantage dans l’impression des emballages 

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Lu il y a 6 minutes



Comme tous les acteurs de l’impression commerciale, le groupe japonais fait face à une diminution des volumes sur ses marchés traditionnels. Il pense avoir des arguments à faire valoir dans l’emballage et l’étiquette.

Le marché de l’emballage et de l’étiquette fait toujours plus d’émules parmi les leaders de l’impression et de l’imagerie numérique. Beaucoup de grands noms de ce métier, HP, Konica, Fujifilm, Epson…, se sont tournés depuis longtemps vers ce secteur qui représente un plus fort potentiel de développement que l’impression commerciale et la bureautique. En effet, si Internet érode année après année le marché de l’imprimerie conventionnelle, qu’il s’agisse de prospectus commerciaux, de livres ou de journaux, le Covid a accéléré la désertification des bureaux, ce qui a eu pour effet d’enclencher une baisse des volumes imprimés sur les copieurs qui représentaient « la vache à lait » de ces entreprises.

L’emballage reste, en revanche, bon an mal an, un secteur offrant une meilleure résilience. Ainsi, après les entreprises citées ci-dessus, c’est au tour de Canon de se lancer dans la danse. « En réalité, nous ne sommes pas nouveaux dans le secteur, nous avons déjà quelques presses qui opèrent dans l’étiquette, mais il est vrai que le groupe entend y consacrer davantage d’énergies et, surtout, une gamme de machines dédiées », indique Philippe Pelletier, directeur marketing et commercial de la filiale française.

Tables à plat

La marque est déjà connue de quelques producteurs de PLV pour des tables à plat. Pour rappel, il y a une quinzaine d’années, Canon avait racheté le néerlandais Océ, spécialisé dans le grand format, ce qui lui a donné l’occasion de s’introduire auprès des industriels… Mais c’est surtout avec la LabelStream LS2000, une presse numérique pour étiquettes, que la société veut rentrer « par la grande porte » sur le marché de l’emballage. La presse, qui sera officiellement lancée en 2026, utilise une technologie jet d’encre à base d’eau et un moteur à cinq couleurs (CMJN plus blanc). Ses encres sont aptes à un contact alimentaire indirect, ce qui, en effet, est un plus dans le conditionnement et elle peut imprimer à une vitesse atteignant les 40 m/minute avec une résolution de 2400 x 1200 dpi, soit une excellente qualité de reproduction, comme justement cela est demandé par les imprimeurs d’étiquettes.

Mais il n’y a pas que ça. Si cette presse est sans doute la plus aboutie aujourd’hui, le constructeur veut aborder le marché de l’emballage avec trois autres machines qui, elles, ne sont pas tout à fait finalisées : la varioPress iV7, la corrPress iB17 et l’imagePress V1350. Présentée à la dernière Drupa, l’an dernier, la première de ses machines est dédiée à l’impression de feuilles de format B2. Canon aimerait s’en servir pour adresser le marché du carton plat, à savoir les producteurs d’étuis et boîtes pliantes. La machine, qui a fait ses preuves dans le domaine de l’impression commerciale, affiche une vitesse de 8700 feuilles par heure, en phase avec les attentes des cartonniers, du moins pour les petites et moyennes séries. La Corpress iB17 sera, quant à elle, dédiée au carton ondulé. La presse pourra prendre en charge des plaques de 1700 x 1300 mm avec une productivité de 8000 m²/heure. Enfin, l’imagePress V1350, une machine feuille-à-feuille d’entrée de gamme, sera dédiée aux petits volumes d’étuis. Elle affiche une productivité de 75 pages/minute équivalent A4.

Deux qualités en plus

« Nous pensons avoir deux qualités en plus que nos concurrents, la première d’entre elles étant représentée par le fait que chez Canon nous maîtrisons tous les éléments de la presse, du châssis aux têtes en passant par l’encre, et la seconde par le fait que nous avons une culture de la réaction rapide, due à nos origines japonaises, ce qui nous permettra d’intervenir rapidement chez les clients pour régler les problèmes », avance Philippe Pelletier.

Les premières LabelStream LS2000 ont déjà été installées en Europe chez des bêta-testeurs. D’autres lignes pourraient bientôt être livrées. Pour les autres machines, il faudra attendre un peu plus longtemps.

Canon estime que le marché de l’impression de l’étiquette représente 1 milliard d’euros dans le monde, avec une croissance annuelle de 7% en moyenne.

Si le potentiel de l’impression numérique est encore très important dans l’emballage et le sera sans doute encore plus à l’avenir, force est de constater toutefois que la technologie se développe encore lentement, en tout cas pas au rythme souhaité par les constructeurs. Le manque chronique de main d’œuvre confirmée pourrait changer la donne dans un proche avenir.



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