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à Bayeux et Lisieux, Lactalis démarre son plan d’investissement français

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Lu il y a 5 minutes



Dans le Calvados, les usines Lactalis de Bayeux et Lisieux bénéficient chacune d’environ 20 millions d’euros des investissements annoncés en septembre. De nouvelles lignes dédiées à de nouvelles gammes, notamment de desserts, qui confortent les volumes de la collecte laitière locale.

Fin septembre, Lactalis annonçait une campagne d’investissement d’un milliard d’euros sur ses 69 sites français, un an après une autre annonce : celle de la diminution de 450 millions de litres de sa collecte laitière annuelle dans les fermes de l’Hexagone à l’horizon 2030 (sur 5,1 milliards de litres en 2024). Dans le Calvados, le groupe agroalimentaire est associé à Nestlé sur le secteur de l’ultrafrais («Lactalis-Nestlé Produits frais», LNPF). Il engage 39 millions d’euros à Bayeux et Lisieux, deux laiteries qui ont ouvert leurs portes à la presse le 11 décembre.

«À Bayeux, nous avons innové avec la crème fraîche en format gourde, expose Emmanuel Picque, le directeur du site de 280 salariés. Pour cela, il a fallu regrouper sur une nouvelle ligne unique les formats plus classiques de 10 et 20 cl et modifier l’atelier, de sorte à pouvoir implanter la nouvelle ligne des gourdes.» Pour l’autre innovation du site, «la mousse irrésistible de La Laitière», le directeur détaille un nouveau procédé : «Nous avons développé avec Nestlé un foisonneur breveté. Il permet l’intégration des blancs d’œuf à la ganache, ce qui [assure] une grande stabilité. C’était une technologie absente du marché.»

Les produits hyperprotéinés ont le vent en poupe

Ce nouveau dessert, tout juste lancé, réalise un départ commercial jugé prometteur par l’industriel. À Bayeux, où l’on fabrique 165000 tonnes de produits par an (La Laitière, Viennois, crèmes Président et Bridelice, etc…), Emmanuel Picque décrypte l’ambition : «Les activités desserts et crème sont en croissance. Donc, ici, on veut accompagner cette croissance. On investit pour aller chercher de nouveaux volumes», en France (75% de l’activité de l’usine) et à l’export (25% de l’activité en Europe). L’année 2026 verra la suite des investissements (5 millions d’euros, pour atteindre 19 millions d’euros au total sur la période 2024-2026), avec notamment «une nouvelle innovation dessert, qui reste mystérieuse pour le moment», glisse le directeur.

La laiterie de Lisieux, quant à elle, profite du dynamisme de yaourts phares (yaourts à la grecque Yaos, produits hyperprotéinés Lindahl’s ou encore le skyr Siggi’s). L’usine était à quasi-saturation avec environ 72000 tonnes de production annuelle. Une neuvième ligne de conditionnement, notamment pour la gamme Siggi’s, vient d’être lancée (3,5 millions d’euros la ligne) et monte progressivement en puissance. «Cette marque bénéficie d’un gros développement et de nouvelles gammes seront lancées en mars 2026, au Royaume-Uni, indique le directeur Sébastien Le Sénécal. Et Lisieux est le seul site à la produire en France.»

Une cinquantaine d’embauches prévues sur les deux laiteries

La laiterie s’est aussi dotée de nouvelles cuves pour ses produits hyper-protéinés, d’un quatrième séparateur et a investi pour réduire son impact environnemental (nouveau compresseur à air comprimé, changement de brûleur en chaufferie, optimisation de la production de froid). À ces 11 millions d’euros d’investissement s’ajoutent 9 autres : en début de chaîne, l’espace de réception du lait sera refait, avec six nouvelles cuves et une deuxième ligne d’écrémage notamment. À l’autre extrémité de l’usine, les frigos seront doublés, pour accueillir jusqu’à 2000 palettes. Objectif : porter les capacités de l’usine vers 90000 tonnes, dans les cinq ans.

La modernisation des sites calvadosiens conforte leur écosystème et l’emploi. 110 producteurs, dans un rayon de 50 kilomètres, approvisionnent la laiterie LNPF de Bayeux à hauteur de 130 millions de litres par an. «La collecte est stable et on peut envisager une hausse avec les innovations», estime Emmanuel Picque. Son homologue lexovien chiffre son optimisme : «Sous deux à trois ans, nous pouvons aller de 100 à 120 millions de litres collectés par an autour de Lisieux. Les 180 producteurs ont ce potentiel». Dix à vingt embauches sont dans les tuyaux à Lisieux, une trentaine à Bayeux, deux laiteries et deux bassins laitiers confortés dans les récentes évolutions stratégiques de Lactalis.



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