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Leif Erikson, le câble sous-marin qui relierait le Canada à la Norvège sans passer par les Etats-Unis

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Lu il y a 3 minutes



Face à la forte concentration de centres de données aux Etats-Unis, l’idée d’un corridor numérique sécurisé qui contourne le pays et relire le Canada à l’Europe du Nord fait son chemin. Explications.

Et s’il était possible de relier l’Amérique du Nord aux pays Nordiques sans passer par le pays de l’oncle Sam ? C’est ce que propose Bulk infrastructure, une société norvégienne, également copropriétaire d’un câble similaire entre la Scandinavie et le New Jersey, aux côtés de BlockLAB, entreprise labradorienne qui se spécialise dans la construction d’infrastructures de données et l’Innu Development Limited Partnership, une entreprise de développement économique dont les Innus de Sheshatshiu et de Natuashish sont propriétaires.

Le système de câbles sous-marins en question, baptisé Leif Erikson en hommage à un explorateur nordique et le premier Européen à atteindre les côtes de l’Amérique du Nord, aujourd’hui connus sous le nom de Terre-Neuve-et-Labrador, doit permettre “d’accélérer le déploiement d’infrastructures numériques durables à l’échelle mondiale”, assure l’entreprise.

Le tout premier système transatlantique alimenté à 100% par des énergies renouvelables

Pourquoi choisir la Norvège et le Canada précisément ? Car ce sont tous deux des géants mondiaux des énergies renouvelables capable d’alimenter ces câbles à l’aide d’une énergie renouvelable. Le système propose un tracé court et véritablement différencié, explique Bulk. Le câble ferait tout de même 6000 km de long et coûterait presque 1 milliard de dollars, selon les estimations de ses promoteurs.

Il éviterait en outre les routes similaires empruntées par d’autres réseaux transatlantiques, puisqu’il partirait de Montréal, au Canada, passerait par Happy Valley–Goose Bay (où il est prévu de créer un campus de data centers) avant d’atterrir à Kristiansand, en Norvège (nom du code du lieu, N01 Campus). Côté latence, cela se traduirait par 65 ms entre RTD N01 Campus et Montréal, contre 46 ms entre la base en Norvège et Happy Valley–Goose Bay.

Une mise en service au second semestre 2026

Le système Leif Erikson renforcerait ainsi “la résilience géopolitique entre l’Europe et l’Amérique du Nord, tout en améliorant la connectivité des communautés locales et des peuples autochtones le long du tracé terrestre au Canada”, assure Bulk.

C’est sa filiale Fiber Networks qui se chargera de construire et d’exploiter le système pour une mise en service au second semestre 2026. L’entreprise explique avoir déjà signé des accords IRU (Indefeasible Right of Use) flexibles ou des contrats de location longue durée pour des paires de fibres.



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