
Le projet européen dédié à la transition environnementale des matériaux de conditionnement s’intéresse à un sachet type Doypack en polyéthylène (PE) de Masterpress.
Le recyclage des matériaux de conditionnement est devenu une priorité suite à l’adoption du règlement européen sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR). Si certains matériaux comme le papier-carton, le verre, le métal ne posent pas de problèmes particuliers, les films complexes et multicouches sont encore très mal valorisés car composés, justement, de fines strates de matériaux différents, intimement liées entre elles. Or, ces substrats sont très appréciés pour leurs caractéristiques de protection dans l’alimentaire et la beauté-cosmétique, mais également dans les produits d’hygiène.
Recherche et développement
C’est dans ce contexte qu’ont vu le jour, à l’échelle continentale, plusieurs projets de recherche et développement comme Repac2, axé sur le papier, et Barrier for Recycling (BeFore), sur le plastique. Ce dernier, vise justement à étudier les possibilités de remplacer les complexes et multicouches par des monomatériaux, plus faciles à recycler. Financé par l’Union européenne, le programme réunit des entreprises belges, allemandes et polonaises autour de la recherche sur les matériaux haute barrière.
Le projet vise notamment à comprendre les performances en conditions réelles de ces matériaux « innovants », lire des monomatériaux, comportant des fines couches de barrières fonctionnelles leur permettant d’avoir les mêmes propriétés que les multicouches en termes de protection à l’humidité, au gaz, à la graisse et à la lumière. S’agissant de conditions réelles, l’idée consiste à analyser la tenue de ces couches lors des différentes étapes du cycle de vie du matériau par exemple au moment du remplissage, du scellage, du pliage ou encore de la manutention.
Sachet type Doypack
Le polonais Masterpress participe à ces travaux avec un sachet type Doypack haute barrière en polyéthylène (PE) coextrudé pour le conditionnement de savon liquide. La barrière est fournie par une couche d’éthylène alcool vinylique (EVOH), combinant des propriétés d’imperméabilité à l’oxygène, au CO2 et aux arômes.
Plusieurs tests sont prévus pour s’assurer de la viabilité technique de l’emballage. Ils concerneront la mesure des performances de la barrière, la résistance mécanique et ses conséquences sur la durée de conservation, les questions de sécurité et de migration, le comportement sur les lignes de remplissage et, enfin, la recyclabilité, évaluée sur la base des référentiels en cours d’élaboration en Europe. Les résultats alimenteront des recommandations pour l’ensemble des acteurs du secteur et permettront la rédaction d’un livre blanc. Le projet qui a débuté en mars dernier, prendra fin en février 2027. Il est doté d’un budget de 1,56 millions de zloty, soit environ 370 000 euros.
Installé à Bialystok, la plus grande ville du nord-est de la Pologne, Masterpress fabrique des manchons thermorétractables et des étiquettes. La société a réalisé un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros en 2024.


