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Le Parlement est informé du besoin urgent de réserves stratégiques de carburant d’urgence dirigées par la Défense

Service Com'
Lu il y a 7 minutes



Le Conseil national des provinces du Parlement a tenu une séance plénière le 28 novembre, réunissant les commissions du commerce, de l’industrie et de la concurrence ; Transport; Électricité et énergie ; Ressources minérales et pétrolières ; et la Défense pour résoudre les problèmes transversaux de résilience nationale. Au cœur des discussions se trouvait l’impératif pour la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) d’établir, de stocker et de maintenir des réserves stratégiques de carburant d’urgence en tant que capacité souveraine.

Donnant le ton à la session, la présidente du Comité du portefeuille de la Défense, Dakota Legoete, a souligné que la sécurité du carburant ne peut plus être considérée comme une simple préoccupation logistique mais doit être reconnue comme un impératif stratégique. Il a souligné que la sécurité énergétique constitue un pilier essentiel de la souveraineté nationale, en particulier pour les États ayant d’importantes responsabilités maritimes ou une exposition géopolitique. Partout dans le monde, ces pays veillent à ce que leurs forces armées contrôlent directement les infrastructures pétrolières critiques afin de garantir la réception protégée, le stockage sécurisé et le déploiement rapide des réserves stratégiques. Il s’agit, a-t-il noté, du modèle international standard pour sauvegarder l’indépendance opérationnelle et la résilience nationale.

Il a averti que sans réserves d’urgence assurées sous la direction de la Défense, la capacité de l’Afrique du Sud à sauvegarder l’intégrité territoriale, à répondre efficacement aux crises et à maintenir sa préparation opérationnelle reste menacée.

En outre, il a averti que permettre aux majors pétrolières de conserver un contrôle monopolistique sur des capacités qui devraient fondamentalement appartenir à l’État expose l’Afrique du Sud à des vulnérabilités indignes d’une nation souveraine.

Le vice-amiral David M Mkhonto, chef de la logistique du ministère de la Défense, a donné un exposé détaillé sur ce qu’un système de réserve de carburant d’urgence géré par la Défense devrait englober dans différents scénarios opérationnels. Il a fondé son argument sur le chapitre 14 de la loi sur la défense de 2002, qui donne mandat à la SANDF de maintenir et de sauvegarder la souveraineté de la République. Il a souligné que ce mandat est indissociable de la capacité à maintenir des opérations ininterrompues – une capacité impossible sans réserves de carburant d’urgence sécurisées. L’absence de telles réserves, a-t-il averti, pose « des implications néfastes pour la souveraineté de l’État » en cas de crise, de perturbations ou de catastrophes naturelles.

Mkhonto a attiré l’attention sur un paradoxe : les SANDF patrouillent activement sur les mêmes mers et routes maritimes par lesquelles transitent de grandes quantités de produits pétroliers du pays, alors que les forces de défense sont structurellement désavantagées lorsqu’elles ont un besoin urgent d’accéder à ces mêmes « molécules ». Bien que la SANDF ait légalement droit à 25 % des besoins nationaux en carburant énergétique, elle reste incapable d’accéder de manière fiable à cette allocation ou à l’infrastructure opérationnelle du terminal Island View dans le port de Durban, le point d’entrée par lequel 70 à 80 % des carburants raffinés de l’Afrique du Sud sont importés.

Il a souligné plusieurs échecs opérationnels critiques qui compromettent actuellement l’état de préparation de la Défense : pas de créneaux d’amarrage garantis, pas de réservoirs dédiés, pas d’accès aux pipelines, pas de priorité de planification et pas de siège opérationnel dans une installation désignée comme point clé national. En conséquence, les activités essentielles de la Défense, notamment les missions aériennes, les patrouilles maritimes, les déploiements de sécurité aux frontières et les interventions nationales en cas de catastrophe, restent dépendantes des accords du secteur privé, des cycles de planification commerciale et du contrôle multinational.

Il a souligné que cette situation laisse l’Afrique du Sud, malgré son statut de grande nation maritime, sans accès assuré à la Défense au carburant en cas d’urgence.

Rappelant plusieurs catastrophes nationales récentes, Mkhonto a noté que les efforts de réponse de la Défense étaient à plusieurs reprises limités par des réserves de carburant insuffisantes, ce qui limitait la capacité de la SANDF à soutenir les opérations interministérielles. Il a souligné que le principe logistique Fons Sine Quo Non nécessite le maintien d’une ligne d’approvisionnement indispensable et de réserves suffisantes pour soutenir la Force aux moments critiques. La véritable préparation opérationnelle, a-t-il conclu, dépend d’une disponibilité prévisible, sûre et contrôlée du carburant par la Défense.

La présentation de l’amiral a également décrit un modèle conceptuel pour les réserves détenues par la Défense, comprenant les infrastructures de stockage, les cadres de gouvernance et l’interopérabilité avec les acteurs nationaux de l’énergie. Il a fait valoir que la gestion des réserves d’urgence par la Défense alignerait l’Afrique du Sud sur les meilleures pratiques mondiales, où les militaires sauvegardent et gèrent régulièrement le carburant stratégique pour la résilience nationale.

Les membres du Comité de tous les secteurs ont reconnu la valeur stratégique de la proposition, soulignant que les dispositions actuelles en matière de réserves nationales ne répondent pas aux délais ou aux exigences opérationnelles de la Défense. La séance s’est conclue par un accord selon lequel la collaboration interministérielle, notamment avec les secteurs de l’énergie, du commerce et des transports, sera essentielle pour faire progresser le développement de cette capacité.

Le Comité de la Défense devrait poursuivre ses engagements avec le ministère de la Défense à mesure que le concept mûrit, considérant la sécurité du carburant comme un facteur essentiel de la sécurité nationale, de l’indépendance opérationnelle et de la préparation souveraine.

La sécurité nationale, la stabilité économique et la résilience de l’Afrique du Sud pendant les crises sont indissociables d’un accès fiable au carburant.

Le carburant n’est pas simplement un produit logistique : c’est un bien souverain, fondamental pour la préparation à la défense, les interventions d’urgence et la protection de l’intégrité territoriale.



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