
Lancée il y a cinq ans et soutenue financièrement par Andreessen Horowitz et Sam Altman, cette entreprise fabrique des pendentifs capable d’écouter des conversations, de les retranscrire et de rechercher des informations en lien avec ces dernières.
En l’espace d’une semaine, Meta a confirmé par trois fois son intention de miser sur la technologie portable alimentée par l’intelligence artificielle (IA). Après avoir placé un ancien designer d’Apple à la tête d’un nouveau studio de conception au sein de sa division Reality Labs et avoir réorienté une part conséquente de ses investissements dans l’immersif vers les objets connectés – et notamment les lunettes – dopés à l’IAla maison-mère de Facebook vient d’acquérir une start-up spécialisée dans ce domaine : Limitless. Les deux entreprises ont annoncé la nouvelle vendredi 5 décembre.
“Un avenir qui semble désormais inévitable”
Sur site web du filsl’entreprise fondée en 2020 s’est félicitée de ce rachat par la firme de Mark Zuckerberg. “Meta a récemment annoncé une nouvelle vision visant à mettre la superintelligence personnelle à la portée de tous, et l’un des éléments clés de cette vision consiste à créer des appareils portables incroyables dotés d’une intelligence artificielle, a écrit Dan Siroker, son cofondateur et patron. Nous partageons cette vision et nous nous associons à Meta pour aider à la concrétiser.“ Et d’anticiper : “Nous construisons un avenir qui semble désormais inévitable.”
Durant ses cinq années d’existence, Limitless, autrefois appelée Rewind, a mis au point des pendentifs capable d’enregistrer et de retranscrire des conversations en temps réel afin de proposer à ceux qui les portent d’obtenir plus d’informations sur les propos tenus. Elle a pour cela levé plus de 33 millions de dollars (environ 28 millions d’euros), notamment auprès de l’investisseur star de la Silicon Valley, Andreessen Horowitz, du patron d’Open AI, Sam Altman et du fonds First Round Capital. Sa valorisation était estimée à 367 millions de dollars en 2023, rappelle Le Financial Times.
Un marché en plein essor
Pour l’heure, le montant de cette acquisition n’a pas été communiqué publiquement. Dan Siroker a toutefois précisé que les détenteurs de pendentifs Limitless n’auraient pas de souci à se faire “pendant au moins un an” grâce au maintien d’un support client mais que la start-up n’en vendraient plus de nouveaux. Faut-il comprendre que ces pendentifs reviendront prochainement sous une autre forme et estampillés Meta ? Ou qu’ils disparaîtront tout simplement de la circulation ? Une chose est sûre : le géant s’intéresse à d’autres appareils dopés à l’IA que les lunettes, qu’il a déjà commencé à vendre.
La maison-mère de Facebook pourrait donc ainsi s’insérer sur un marché qui conçoit aussi bien des pendentifs, comme ceux de Limitless et de la start-up californienne Friend, que des épingles, comme celles de l’ancienne start-up Humane rachetée par HP en févrierou des bracelets, comme ceux de la jeune pousse Bee passée sous le giron d’Amazon en juillet. OpenAI est aussi de la partie aux côtés de l’ex-designer d’Apple Jony Ive, avec qui le champion de l’IA générative conçoit un appareil sans écran et de la taille d’une paume, capable de répondre à des signaux audio et vidéo. Il devrait être commercialisé en 2026.


