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Elon Musk s’en prend frontalement à la Commission européenne suite à l’amende de 120 millions d’euros infligée à X

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Lu il y a 4 minutes



Accusé d’enfreindre le Digital Services Act, le réseau social a notamment “résilié” le compte publicitaire de l’institution bruxelloise. Une passe d’armes qui s’est poursuivie avec des appels du milliardaire sud-africain à “abolir” ou “dissoudre” l’Union européenne.

Elon Musk est en colère. Très en colère. Depuis que la Commission européenne a sanctionné son réseau social X d’une amende de 120 millions d’euros, vendredi 5 décembre, le milliardaire sud-africain n’a de cesse de s’en prendre à l’institution bruxelloise. Qu’importe si cette dernière a prouvé que la plateforme avait bel et bien enfreint le Digital Services Act (DSA), la sanction est pour lui une attaque personnelle et le signe d’une « censurer » appliquée par “les commissaires européens de la Stasi woke”comme il l’a écrit le jour-même, en référence à la police politique de la République démocratique allemande.

Croisade contre une supposée “bureaucratie tyrannique”

Encouragé par la base militante du camp MAGA (du nom de “Make America Great Again”, le slogan du président Donald Trump, dont Elon Musk était encore récemment très proche) aux Etats-Unis, le propriétaire de X et patron de Tesla a ainsi passé le week-end à fustiger grossièrement l’Union européenne et son exécutif. Fidèle à l’extrême droite libertarienne qu’il défend depuis maintenant plusieurs années, il a notamment dénoncé “la bureaucratie tyrannique et non élue qui opprime les peuples d’Europe” et a même approuvé une publication comparant la Commission européenne à l’Allemagne nazie.

Dans cette croisade anti-UE, qui rappelle celle lancée en février dernier à Berlin par le vice-président des Etats-Unis, J. D. Vance, et confirmée le 5 décembre par la nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine publiée par la Maison Blanche, Elon Musk n’est pas seul. Plusieurs patrons de la tech, comme le fondateur de la messagerie Telegram, Pavel Durov, celui de la plateforme vidéo Rumble, Chris Pavlovski, ou encore celui de l’éditeur de jeu vidéo Epic Games, Tim Sweeney, ont désapprouvé la sanction européenne ou critiqué directement l’institution du Vieux Continent.

Une contre-attaque peu utile

L’amende, qui concerne à la fois les coches bleues censées “vérifier” les utilisateurs de X, la transparence publicitaire et l’accès aux données par les chercheurs, est même parvenue aux oreilles de Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine. Toujours sur le réseau social X, il l’a qualifiée d’“attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain”. La veille, J. D. Vance avait de son côté commenté “des rumeurs” concernant la décision et appelé l’Union européenne à “défendre la liberté d’expression au lieu de s’en prendre à des entreprises américaines pour des broutilles”.

Porté par ce soutien, Elon Musk a finalement contre-attaqué plus frontalement, dimanche 7 décembre. Dans une publication, Nikita Bier, le responsable produit du réseau social, a annoncé “résilier” le compte publicitaire de la Commission européenne, qu’il accuse d’avoir “exploité une faille de notre outil de composition publicitaire”. Une petite vengeance dont s’est félicité le milliardaire sud-africain mais qui ne l’aidera en rien à régler la note salée qu’il doit à la Commission européenne. Et ce en plus de lui devoir, dans les deux mois, des explications sur la façon dont il compte régler les infractions constatées, sous peine de sanctions supplémentaires.



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