Pour gagner en compétitivité et faire face à des difficultés de recrutement, le plasturgiste investit près de 7 millions d’euros dans l’extrusion de films et la fin de ligne.
Comment à la fois gagner en compétitivité pour résister à la concurrence asiatique et surmonter les difficultés de recrutement d’opérateurs de machine ? À Lens (Pas-de-Calais), le spécialiste des sacs de caisse répond par l’automatisation. Il investit près de 7 millions d’euros dans une extension de ses bâtiments, la confection des produits et la logistique. Entrée en service prévue à la fin du premier trimestre 2026.
TT Plast est un régénérateur intégré de polyéthylène basse densité (PEbd) et un fabricant de sacs à bretelles pour les sorties de caisse de la grande distribution, au rythme de 800 millions par an. Son problème : alors que son carnet de commandes est plein, il ne tourne en moyenne qu’à 70% de ses capacités. Après l’acquisition d’un bâtiment voisin de 4000 m² il y a peu, l’entreprise va donc réorganiser sa production et sa logistique. Le nouveau hall va accueillir une ligne de confection avec, en fin de process, un pack d’automatisation et un robot. Les sacs, tous en PEbd recyclé, seront ainsi automatiquement mis en caisse puis palettisés. Le transfert de la ligne de découpe, soudure et façonnage permettra d’installer à sa place une extrudeuse supplémentaire. En complément, la logistique sera optimisée grâce à une nouvelle cellule de stockage de produits finis et une autre de gestion des pièces de rechange des équipements.
Objectif : 1 milliard de sacs par an
«Avec cette automatisation, nous devrions approcher une utilisation de 100% de nos capacités et viser une augmentation de la production», commente Rémy Belval, responsable des affaires publiques de TT Plast. L’objectif est d’atteindre le milliard de sacs à terme. «Nous n’avons pas le choix si nous voulons rester compétitifs face à la concurrence asiatique en particulier, qui a accès à une main-d’œuvre et une énergie moins chères», poursuit-il.
L’opération est justifiée également par la pénurie d’opérateurs de ligne, «entre départs en retraite, absences diverses et difficultés à fidéliser». Rémy Belval ajoute: «L’opérateur pourra ainsi évoluer vers un poste de superviseur qualité, qui tournera sur plus de machines et gérera les dépannages de premier niveau.»
Filiale de l’allemand Papier-Mettler, TT Plast réalise un chiffre d’affaires de quelque 30 millions d’euros et emploie 120 salariés.
